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Un engagement au plus haut niveau pour le climat

La 22e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a été rehaussée par l’organisation, le 15 novembre, du Sommet des Chefs d'État et de gouvernement présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Un engagement au plus haut niveau pour le climat
Le Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la COP 22 a été présidé par S.M. le Roi Mohammed VI. Ph.MAP

Le 15 novembre 2016 est une journée à marquer dans les annales de l’Histoire. Elle marque une étape importante dans le processus de l’alliance mondiale autour de la problématique climatique confirmant ainsi l’ambition de faire de la COP 22 une COP de l’action. En effet, cette journée a été rehaussée par l’organisation au site même de Bab Ighli à Marrakech, du Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de la COP 22. Présidée par S.M. le Roi Mohammed VI, la cérémonie d’ouverture de ce sommet a été marquée par le discours adressé par le Souverain à la Séance solennelle de Haut Niveau de la COP 22.

Le discours de S.M. le Roi Mohammed VI se veut un appel pressant à la communauté internationale pour l’action rapide et efficace afin de sauver la planète. «L’humanité entière place de grands espoirs sur les décisions qui seront prises au cours de cette conférence et aspire plutôt à des décisions aidant à sauver l’avenir de la vie sur terre et à la prise d’initiatives concrètes et de mesures pratiques à même de préserver les droits des générations à venir», a indiqué le Souverain. «L'heure est venue pour redresser la situation actuelle. Nous n’avons d’autre choix que d’œuvrer à rattraper le temps perdu par une mobilisation continue et globale et une cohésion constructive, pour assurer aux générations successives une vie commune digne et durable», a souligné S.M. le Roi. En cette COP de l’action, «notre conférence aujourd’hui est celle de la vérité et de la clarté ; une conférence pour prendre nos responsabilités devant Dieu et l’Histoire, et devant nos peuples», a souligné le Souverain. Si la COP 22 est un rendez-vous pour l’action, c’est également une COP africaine qui met le continent au cœur de toutes les priorités climatique. La tenue de cette conférence en Afrique «nous incite à donner la priorité à la nécessité de remédier aux impacts négatifs des changements climatiques, qui ne cessent d’empirer dans les pays du Sud et les pays insulaires menacés dans leur existence même», a insisté S.M. le Roi. Ainsi, le Souverain a indiqué que le Maroc consacrerait ses efforts, dans le cadre de sa présidence de la COP 22, à œuvrer pour l’unification de l’éducation aux questions de l’environnement au service de l’avenir de l’humanité, réaffirmant que le Maroc «consacrera ses efforts, pendant son mandat, et les ressources financières disponibles durant cette courte période, pour remplir cette mission difficile et noble».

S.M. le Roi Mohammed VI a engagé toutes les parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à œuvrer pour donner corps à l’attachement commun aux valeurs de justice et de solidarité. «Au nom du destin commun, et au nom de notre responsabilité historique, J’engage toutes les parties à œuvrer pour donner corps à notre attachement aux valeurs de justice et de solidarité», a indiqué le Souverain. Cet attachement se concrétise à travers plusieurs axes, en particulier la possibilité offerte aux pays du Sud, et plus particulièrement aux pays les moins avancés et aux États insulaires, de bénéficier d’un soutien financier et technique, ainsi que le respect par les pays avancés de leurs engagements et la mobilisation, à l’horizon 2020, des 100 milliards de dollars, au moins, qui ont été la clé de voûte de l’Accord de Paris.

Dans ce sens, S.M. le Roi a rappelé avoir proposé une série d’initiatives dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne l’adaptation et le financement, dont l’initiative d’adaptation de l’agriculture en Afrique. «L’Accord de Paris n’est pas une fin en soi», mais «les résultats de la Conférence de Marrakech sont, plutôt, un test réel pour mesurer la fiabilité des engagements que nous avons souscrits et la crédibilité des parties qui les ont annoncés», a affirmé le Souverain.

Les chefs d'État et hauts dirigeants qui se sont succédé aux tribunes ont salué unanimement les messages forts contenus dans le discours prononcé par S.M. le Roi. Ainsi, tout en rappelant les accords historiques de Marrakech, ayant permis il y a quinze ans d’opérationnaliser le processus de Kyoto, S.A.S. le Prince Albert II de Monaco a exprimé son souhait de voir réitérer cet exploit dans le cadre de la COP 22. Le Prince Albert II a exprimé, au nom de Monaco et du Groupe pour l'intégrité environnementale (GIE) qui regroupe, en plus de la principauté monégasque, le Mexique, le Liechtenstein, la Corée du Sud et la Suisse, l’espoir que cette COP aboutisse à la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat. Le Président français François Hollande a, lui, assuré que la France «tiendra parole» s'agissant ses promesses pour les pays en développement, annonçant des financements pour le climat de 5 milliards d’euros par an d'ici 2020, sur les 100 milliards promis par les pays développés dans le cadre de l’Accord de Paris. «La COP 22 doit être celle des solutions et placer l’avenir de l’Afrique au premier rang des priorités», a-t-il dit, notant que «le monde a une dette écologique envers les Africains», étant donné que sur les 50 pays les plus meurtris par les changements climatiques 36 se situent en Afrique subsaharienne.

Pour sa part, le Président sénégalais, Macky Sall, a tenu à remercier le Souverain et le Maroc pour les efforts déployés pour la préservation de l’équilibre climatique, soulignant qu’après l’Accord historique de Paris, la
COP 22 doit être celle de l’action et de mise en œuvre des engagements. Il a également noté que son pays appelle à la clarification ainsi qu’à la simplification des procédures et processus de financement des programmes et projets de lutte contre les effets du réchauffement planétaire. À son tour, le Président djiboutien, Ismail Omar Guelleh, a mis en relief l’importance de la COP de Marrakech qui représente un moment crucial du fait qu’elle sera axée sur la concrétisation et la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Tout en exprimant sa gratitude à S.M. le Roi et à l’ensemble du peuple marocain pour l’accueil chaleureux et la qualité d’organisation de la COP 22, le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, a souligné que la célérité avec laquelle est entré en vigueur l'Accord de Paris, une année contre sept pour l’Accord de Kyoto, dénote d’une détermination des parties et une prise de conscience des enjeux climatiques. Il a réaffirmé le soutien inconditionnel du Gabon pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir le développement durable, mettant en avant les efforts du gouvernement en la matière, notamment dans le domaine forestier.

Présent également à Marrakech, l’Émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmed al-Jabir al-Sabah, a indiqué que la COP 22 reflète l’attachement de S.M. le Roi Mohammed VI à œuvrer pour la concrétisation de l’objectif de la communauté internationale visant la limitation et la lutte contre le phénomène de réchauffement planétaire. Pour sa part, le Président irakien, Fouad Massoum, a relevé la nécessité impérieuse de mettre en œuvre l’Accord de Paris et de lutter contre le phénomène du réchauffement planétaire, appelant au renforcement de la coopération et de la solidarité internationale pour atteindre les objectifs escomptés dans ce domaine.

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