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Un moratoire de trois ans avant les sanctions

Les clubs professionnels ont jusqu’à la saison 2017-2018 pour assainir et équilibrer leurs finances. La Commission de contrôle de gestion chargée d'assurer le contrôle juridique et financier des clubs rencontrera du 2 au 12 février les clubs pour s’assurer qu’ils remplissent les critères financiers prévus dans les cahiers des charges. Ceux qui ne respectent pas les dispositions obligatoires relatives à la bonne gestion financière pourraient être sanctionnés.

Un moratoire de trois ans avant  les sanctions

«Les clubs ne devront pas dépenser plus que ce qu'ils gagnent», résume pour «Le Matin» un membre de la Commission de contrôle de gestion. Cette mesure est mise en application de façon progressive sur trois ans. La première période de surveillance concerne les saisons 2015-2016, 2016-2017 et 2017-2018. Un contrôle, ou plutôt une évaluation financière des clubs, est prévu du 2 au 12 février prochain. Il devra permettre de voir si les clubs suivent les recommandations de la commission de contrôle de gestion ou pas. Après les deux premières saisons de contrôle, la commission de contrôle et de gestion pourra appliquer aux clubs qui n’ont pas su ou pu observer la bonne gestion financière des mesures pouvant aller de l’interdiction totale ou partielle de recruter de nouveaux joueurs à l’exclusion totale des compétitions, comme stipulé dans l’article 38 des statuts de la FRMF.

«Un club peut finir premier du championnat, mais s’il ne respecte pas les cinq critères essentiels pour l’obtention de la licence, il pourra être soumis à des sanctions», analyse pour le «Matin» un membre du comité de gestion et de contrôle ayant requis l’anonymat. Si les clubs marocains ont réussi depuis 2011, date de l’instauration du championnat professionnel, à se restructurer, notamment aux niveaux administratif, juridique, et infrastructurel, ils traînent, en revanche, les pieds concernant la gestion financière. Plusieurs clubs, pour ne pas dire tous, sont déficitaires. Ils ne parviennent pas à couvrir leurs dépenses. Cause principale de ce déséquilibre : les salaires qui ont trop augmenté et les recrutements à tour de bras pour apaiser la grogne des supporters.

Selon un ancien membre du bureau fédéral, plus de 80% du budget des clubs est destiné à la masse salariale et au payement des primes de tout genre. Les clubs sont donc sommés de réduire leur train de vie. Inutile de rappeler que la majorité des clubs ont des litiges avec des joueurs qu’ils n’arrivent pas à payer à temps. Et au lieu d’essayer de trouver une solution, ils optent pour la fuite en avant et continuent à recruter de nouveaux joueurs. Ces charges sont d'ailleurs appelées à augmenter encore plus, une fois que les clubs et les joueurs seront imposés. À partir de la saison 2017-2018, la Fédération ne règlera plus les factures des clubs qui ont des litiges avec les joueurs en prélevant les sommes dus aux joueurs sur la subvention TV, ce sont les clubs eux-mêmes qui devront régler leurs dettes. Celui qui ne parviendra pas à le faire prendra le chemin de l’étage inférieur. Pour préparer l'application de cette mesure, la FRMF a entamé un processus pédagogique auprès des clubs qui se poursuivra sur trois saisons. Après viendra le temps des sanctions.

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