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Une Chambre de commerce en attendant un accord de libre-échange

L’Inde veut donner une nouvelle impulsion à son partenariat avec le Royaume. Un projet de Chambre de commerce indo-marocaine est en cours de finalisation. Le pays étudie en outre la conclusion d’un nouvel accord préférentiel pour les échanges commerciaux bilatéraux ainsi que l’opportunité d’un accord de libre-échange avec le Royaume.

Une Chambre de commerce en attendant un accord de libre-échange
L’Inde veut renforcer ses relations avec le Maroc afin notamment de poursuivre son ascension économique en Afrique, une ambition confirmée lors de l'India-Africa Forum Summit.

Quelques mois après l'«India-Africa Forum Summit» auquel a pris part le Maroc, l’Inde affiche son ambition d’intensifier et diversifier ses relations économiques avec le Royaume. Ce pays émergent, aujourd’hui onzième puissance économique mondiale, est en passe de donner une nouvelle impulsion à son partenariat avec le Maroc afin notamment de poursuivre son ascension économique en Afrique, plus particulièrement sa partie francophone. En effet, pour réaliser cette ambition, l'Inde cible dans le continent africain des marchés et des alliés de taille.

C’est ainsi que son gouvernement, à travers son Ambassade au Maroc, a décidé d’étudier et de prendre plusieurs mesures. L’Inde envisage ainsi de conclure un accord préférentiel avec le Maroc dans le cadre de la promotion et de la diversification des échanges commerciaux bilatéraux. Le pays compte étudier ensuite l’opportunité d’un Accord de libre-échange (ALE) avec le Royaume. En attendant la concrétisation de ces deux projets, il a décidé de créer une Chambre de commerce et d’industrie indo-marocaine. Selon nos informations, le projet devra être lancé courant 2016 à Casablanca, les démarches administratives étant en cours de finalisation. La Chambre de commerce et d’industrie indienne au Maroc a pour objectif d’informer et de familiariser les décideurs tant marocains qu’indiens à l’environnement des affaires des deux pays afin de disposer d'une meilleure visibilité sur les spécificités des deux marchés. L’ambition est ainsi de servir de plateforme de rencontre et d’échange pour la communauté d’affaires des deux pays dans le but de booster les relations économiques et commerciales qui restent jusqu’ici relativement faibles, si l'on exclut l’industrie des phosphates. En effet, la valeur des échanges entre les deux pays demeure depuis des années aux alentours de 1,5 à 2 milliards de dollars (évolution à la baisse comme à la hausse tributaire essentiellement des exportations marocaines de l’industrie des phosphates). Ces flux n’avaient atteint que 1,36 milliard de dollars en 2014, avec 855,8 millions d’exportations marocaines contre 500,5 millions de dollars d’importations. La part des phosphates dans ces échanges a été et restera importante.

L'Inde est l'un des plus grands pays agricoles dans le monde et le Maroc, via le groupe OCP, est appelé à jouer un rôle grandissant dans la sécurité alimentaire de l'Inde. C’est ainsi que les deux pays avaient développé plusieurs partenariats, entre autres la joint-venture IMACID», (Indo Maroc Phosphore), pour les engrais. Néanmoins, les champs de collaboration entre les entreprises marocaines et indiennes sont nombreux. Certains domaines comme l'industrie pharmaceutique, l'automobile, le textile, les services informatiques, l'énergie, l’agro-alimentaire, les infrastructures et le tourisme représentent autant d'opportunités pour les entreprises.

L’ambition des officiels indiens est de développer les investissements et travailler ensemble dans les pays cibles en Afrique et en Asie, notamment dans l’industrie des phosphates et dérivés. À ce jour, les investissements indiens au Maroc totalisent près de 1 milliard de dollars, avec la présence d’une vingtaine de sociétés indiennes. Ce chiffre est appelé à augmenter avec l'avènement de nouveaux projets dont l’usine Sumilon Eco Pet (environ 20 millions d'euros d’investissement initial) à Tanger pour recycler des bouteilles en plastique. 

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