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«Le Musée Mohammed VI d’art contemporain est une valeur ajoutée pour le Maroc et pour l’Afrique»

Pour Abdelaziz Idrissi, le Musée Mohammed VI d’art contemporain est une valeur ajoutée pour le Maroc et pour l’Afrique. Il permet en effet de mettre en valeur le patrimoine du Royaume et de le faire découvrir aux Marocains, mais aussi aux étrangers. M. Idrissi estime par ailleurs qu’il est primordial de renouveler la relation avec le public, en particulier les jeunes. «C’est très important de travailler sur les générations futures», dit-il.

«Le Musée Mohammed VI d’art contemporain  est une valeur ajoutée pour le Maroc et pour l’Afrique»
23 mars 2017 : S.M. le Roi Mohammed VI et le Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, S.M. le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein, ont inauguré, au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat, la manifestation culturelle et artistique «L’Af

Le Matin : Pourriez-vous nous dresser un bilan succinct des activités du Musée Mohammed VI d’art contemporain ?
Abdelaziz Idrissi : La promotion du patrimoine marocain ou du patrimoine en général est un travail de longue haleine. On ne peut pas en trois ans dire que nous sommes arrivés à réaliser toutes nos aspirations. Mais nous pouvons dire que la Fondation nationale des musées est sur la bonne voie, vu les multiples activités accomplies depuis sa création. Nous avons une stratégie pour aller de l’avant dans ce domaine. Donc, la Fondation a fait une lecture en ce qui concerne tous les musées nationaux pour les évaluer et soumettre des conclusions pour la mise à niveau et la réparation de tout ce qui ne va pas. Aujourd’hui, elle a ouvert plusieurs chantiers, dont le premier est la réalisation de ce Musée, puis la restauration de plusieurs musées nationaux. Ainsi, en deux ans seulement, plusieurs musées ont été revus, notamment celui de Tanger, Rabat et Marrakech, chacun avec une thématique bien spéciale et en respectant toutes les normes internationales.

Quelle est la partie qui a réalisé ces études ?
Le travail été réalisé par des bureaux d’étude, mais avec l’aide des potentialités de nos musées. Il y a, par exemple, le Musée des Oudayas qui sera prochainement restauré, celui de Safi qui ouvrira ses portes prochainement, puis ceux de Marrakech et celui de Fès. Ceci sans parler de la création de nouvelles institutions muséales. Notre rôle est de donner de l’importance à ce que nous avons déjà entre les mains, puis de s’ouvrir sur d’autres institutions afin de renforcer la culture muséale dans notre pays dans les diverses régions qui en ont besoin.

D’où viennent les financements de ces projets ?
En premier lieu, de l’État et du sponsoring, puis il y a d’autres financements privés qui nous parviennent de l’étranger. C’est le seul moyen pour pouvoir avancer dans ce domaine. Mais nous gérons cela par ordre prioritaire pour ne pas gaspiller de l’argent dans des choses qui peuvent attendre. Comme, par exemple, l’organisation d’expositions pour fidéliser le public et lui inculquer une culture des musées.
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Est-ce que vous possédez des ressources humaines aptes à accompagner ce grand projet ?
Nous avons des potentialités et des ressources compétentes qui peuvent parfaitement travailler et suivre les projets dans ce domaine. Notre ambition est de pouvoir s’ouvrir après sur l’extérieur. Notre objectif est de mettre en valeur notre patrimoine et le faire découvrir aux Marocains, leur montrer sa valeur, le faire connaître de très près. C’est ce qui va nous aider à le respecter davantage. C'est aussi de renouveler notre relation avec le public, surtout les jeunes. C’est très important de travailler sur les générations futures. Grâce à ce Musée, nous avons pu organiser de grandes expositions au Maroc. C’est une valeur ajoutée pour nous comme pour tout le continent africain. Car nous n’avons pas beaucoup de grandes institutions qui peuvent s’acquitter de ce genre d’événements grandioses. C’est une occasion offerte à beaucoup de jeunes à travers cette institution. Ce qui constitue pour nous un bon départ dans le monde muséologique au Maroc.

Pensez-vous que le Musée joue assez bien son rôle dans la promotion d’artistes marocains ?
Je pense que oui, puisque le Musée présente de manière permanente des artistes marocains. C’est un grand gain. Et puis, il y a aussi de grandes expositions internationales avec des artistes de renommée internationale auprès d'artistes marocains.
Une belle fusion qui aura un impact sur le visiteur qui va découvrir beaucoup de Marocains aux côtés de noms très connus. Il y a, également, l’ouverture du Musée sur d’autres institutions internationales à travers des conventions de partenariat d’échange entre notre musée et d’autres musées du monde. Donc, après les expositions des pièces marocaines en France, nous sommes en train de préparer des expositions en Espagne, avec un volet contemporain et un volet patrimonial. Le Musée joue un rôle important dans la promotion des artistes marocains, comme Younes Rahmoune qui, après sa prestation au musée, a été choisi pour exposer à Venise. C’est aussi le cas de l’exposition des artistes femmes marocaines. 

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