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«Nous souhaitons que le gouvernement réserve une part conséquente de l’investissement public à la région»

«Nous souhaitons que le gouvernement réserve une part conséquente de l’investissement public à la région»
Mohamed Berrada Rkhami.

La situation actuelle la région de Fès-Taza est loin de refléter tout son potentiel. Elle est l’une des moins dynamiques en termes de création de richesse et de consommation, selon Mohamed Berrada Rkhami, président de la CGEM Fès-Taza. Pour renverser la situation, il souhaite fédérer opérateurs économiques, élus et responsables locaux autour de projets structurants, qu’ils défendraient ensemble auprès du gouvernement, notamment l’investissement dans les métiers mondiaux du Maroc.

 

Le Matin Eco : Quel est le poids de la région de Fès-Taza dans l’économie nationale et quels sont les secteurs qui portent actuellement l'activité de la région ?

Mohamed Berrada Rkhami : Fès-Meknès est la 4e région la plus peuplée du Maroc avec 4.237.000 habitants sur les 12 régions que compte notre Royaume. La «sous-région» Fès-Taza qui regroupe les préfectures et provinces de Fès, Taza, Taounate, Moulay Yacoub, Sefrou et Boulemane, compte environ 3.000.000 d’habitants dont 1.112.000 habitent à Fès (2e ville la plus peuplée du Maroc après Casablanca qui compte 3.359.000 habitants).

Selon l’ancien découpage régional, la région de Fès-Taza contribue à environ 4% à la formation du PIB et à seulement 5,2% aux dépenses de consommation finale des ménages.

Les secteurs phares de la région de Fès-Taza sont aujourd’hui l’offshoring, le tourisme et l’artisanat, le textile et, dans une moindre mesure, l’agroalimentaire.

 

Quels sont vos projets pour développer l’économie de la région ? Et avec quels partenaires ?

La CGEM Fès-Taza souhaite fédérer opérateurs économiques, élus et responsables locaux autour de projets structurants, qu’ils défendraient ensemble auprès du gouvernement, notamment l’investissement dans les métiers mondiaux du Maroc, à savoir le secteur automobile, aéronautique et ferroviaire notamment.

 

Qu’en est-il de votre projet consistant à stimuler l’esprit d’entreprise dans la région ?

Il s’agit d’abord, pour la CGEM Fès-Taza, de faire prendre conscience aux pouvoirs publics des potentialités non exploitées de la ville et de la région. Ensuite, ensemble, nous devrons mettre en avant les atouts de notre région, afin d’attirer l’investissement national et international.

 

Quelles articulations présentent ces projets avec la mise en œuvre de la régionalisation avancée ?

Actuellement, la régionalisation avancée n’a d’effectif que sa forme administrative. Nous constatons une lenteur, voire une absence de projets de développement entièrement portés par la région…

 

Quelles sont donc vos attentes par rapport à la loi de Finances 2018 ?

Les dispositions de la loi de Finances 2018, tel 

que souhaité par la CGEM, ont été présentées au Chef du gouvernement, en concertation avec les CGEM 

régions.

Bien entendu, certaines régions en difficulté devraient profiter d’avantages fiscaux ou autres (budgétaires) afin de les aider à se redresser.

Localement, nous souhaitons que le gouvernement réserve une part conséquente de l’investissement public à la région de Fès-Taza, pour des investissements structurants, ce qui n’était pas le cas lors des précédentes lois de Finances.

 

Globalement, quels sont, à votre avis, les points à améliorer dans les relations entre les opérateurs et les pouvoirs publics au niveau de votre région ?

La CGEM Fès-Taza entretient d’excellentes relations avec les pouvoirs publics de la région. En effet, la CGEM Fès-Taza joue son rôle de représentant unique des entreprises privées, et est régulièrement informée de tous les chantiers portés par les pouvoirs publics.

En tant que membre de la CREA (Commission régionale de l'amélioration de l'environnement des affaires, ndlr), la CGEM Fès-Taza souhaiterait une nouvelle relance de ses travaux, afin d'atteindre, du moins partiellement, les objectifs fixés lors de sa création. 

Propos recueillis par L.O.

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