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Le Matin-Éco : Quel bilan d'étape faites-vous du programme de la Fédération ?
Khalid Dahami : Sur la base d’une étude menée auprès de nos adhérents, nous avons mis en place un plan d’action qui a pour objectif d’offrir plus d’opportunités commerciales via des rencontres d’affaires et des missions d’affaires à l’international. Il s'agit aussi pour nous d’améliorer le climat des affaires en étant une force de proposition sur les projets de loi, d'accompagner la croissance des entreprises membres, en facilitant l’accès au financement et d'être plus proche de ses membres en étant à leur écoute. Ainsi, plusieurs notes d’observation et propositions sur des dossiers juridiques ont été soumises aux autorités compétentes, afin de défendre les intérêts économiques et améliorer le climat des affaires pour la TPME : propositions d’amélioration sur le projet du Cahier des clauses administratives générales fournitures, note d’observation et propositions sur la fiscalité sectorielle et environnementale.
Quels sont les événements phares qui ont marqué la vie de la FCS ?
Parmi les événements phares de la FCS, la signature d’une convention avec EFE Maroc, le but étant la mise à disposition de nos adhérents d’une e-CVthèque de jeunes lauréats, entre 18-29 ans, à la recherche d’un premier emploi. L’organisation de plusieurs séminaires notamment sur la fiscalité verte, juste avant la tenue de la COP22 avec des universitaires marocains et la loi 31-08 relative à la protection du consommateur. Parmi les projets dans le pipe, le lancement d’une nouvelle édition des matinées de l’Achat public en invitant les grands acheteurs ou encore la participation au Salon International du Commerce et de la Distribution, prévu pour les mois à venir.
Quelles sont les actions prioritaires de la FCS pour 2018 ?
D’abord, le ministère de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique travaille sur la deuxième version du Plan Rawaj nommée «Maroc Commerce 2020» et prévue pour janvier 2018. Nous avons approché le ministère pour être partenaires de ce projet ambitieux. Ensuite, nous travaillons sur la mise à jour des guides de notre collection «Guide des Managers» : Invest In Africa et Guide des programmes de financement et d’accompagnement des entreprises au Maroc ainsi que sur l’édition d’un nouveau guide de l’exportateur avec nos partenaires. Concernant la dynamique régionale, nous entamerons en collaboration avec les CGEM régions des tournées régionales, nommées «Les escales des managers». Les thèmes abordés concerneront la mise à niveau, le financement et les opportunités commerciales.
L’informel est une menace pour vos secteurs, où en est la situation aujourd’hui ?
Une enquête réalisée par la FCS révèle que 78% des entreprises du secteur privé estiment que l’informel est une menace pour leur développement économique. Les TPME sont particulièrement touchées. D’après le HCP, le nombre des centres de production informels s'élève à 1,68 million, en progression moyenne de 19.000 nouvelles unités par an contre 40.000 en 2007. Chiffres qui montrent que le secteur informel, qui se situe dans une fourchette de 20 à 30% du Revenu national brut, porte préjudice à la compétitivité des entreprises. Plus de 70% de la production informelle est enregistrée dans le commerce et 9% dans les services.
L’enquête nationale sur l’informel, réalisée en 2007 (Haut Commissariat au Plan) démontre que 69,8% des unités de production informelles se situent en milieu urbain, contre 30,2% en milieu rural.
