Initiée dans le cadre du projet «Social EntrepreNorth» soutenu par l'ambassade du Royaume-Uni au Maroc, cette conférence entend créer un espace d'échange et de réflexion sur le potentiel des entreprises sociales dans la région du Nord en tant que moteur de création d'emploi et de croissance économique, ainsi que sur l'évolution de l'écosystème entrepreneurial et le rôle que jouent l'entrepreneuriat et l'innovation au service du développement durable.
Tifawt Belaid, chef de projet «Entreprise sociale» au British Council, a indiqué que cette rencontre vise à mettre en lumière le rôle de l'entreprise sociale dans la région du Nord et à permettre aux décideurs et experts marocains de discuter avec leurs confrères britanniques des avantages d'un développement de ce secteur. L'entreprise sociale peut créer des opportunités d'emplois décents et durables aux milliers de jeunes tout en ayant un grand impact sur l'économie locale, a-t-elle affirmé, mettant l'accent sur la nécessité de sensibiliser un maximum de personnes, particulièrement les jeunes, autour de l'entreprise sociale, ses caractéristiques et ses avantages.
De son côté, le directeur de l'Office du développement de la coopération (ODCO), Abdelkrim Azenfar, a fait savoir que ce genre d'entreprises a démontré son rôle important en matière de développement local, aussi bien au Maroc que dans le reste du monde, précisant que l'entreprise sociale est la pierre angulaire de la valorisation des produits de terroir, de la promotion de l'artisanat et de la structuration de l'économie informelle. Le secteur de l'entrepreneuriat social a enregistré une grande dynamique au cours des dernières années grâce à l'implication des jeunes et à leur capacité à la création et à l'innovation, a-t-il relevé, précisant que cette contribution a permis de trouver des solutions à bon nombre de problèmes liés particulièrement aux secteurs de l'enseignement, de la santé et des nouvelles
technologies.
D'après le président de l'Université Abdelmalek Essaâdi, Houdaifa Ameziane, l'expérience a démontré que la création de la richesse et des postes d'emploi, même dans les pays développés, se base essentiellement sur les petites et moyennes entreprises.
L'Université Abdelmalek Essaâdi, en tant qu'établissement citoyen, contribue à ce projet aux côtés d'autres partenaires en vue de soutenir les étudiants porteurs de projets sociaux, dont l'impact dépasse l'étudiant lui-même pour englober son quartier, le village ou la ville où il réside, a-t-il ajouté. Les résultats du premier rapport régional sur l'entrepreneuriat social, présentés lors de cette rencontre, ont montré que la majorité des entreprises sociales dans la région œuvrent dans les secteurs de l'artisanat, de l'agriculture et des énergies renouvelables, et font face généralement à des difficultés d'accès au financement.
S'agissant des défis à relever pour développer ce secteur, l'étude a révélé une insuffisance enregistrée au niveau de la promotion des entreprises sociales, l'absence d'un cadre juridique y afférent, un accès limité aux sources de financement et à l'appui technique, en plus de la difficulté d'accès aux marchés nationaux et internationaux et l'absence de ressources humaines qualifiées en la matière.
La Conférence vise la création d'un espace d’échange et de réflexion sur le potentiel des entreprises sociales en tant que moteur de création d’emploi et de croissance économique.