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«Sous l’impulsion de l’amitié fraternelle que maintiennent nos deux Souverains, nous avons su développer ces dernières années un véritable partenariat stratégique»

La coopération entre le Maroc et l’Espagne représente un modèle exceptionnel qui traduit une volonté commune et un engagement sans cesse renouvelé pour un avenir prospère. Cette relation ancestrale entre les deux pays a connu une nette amélioration au cours des dernières années sous l’impulsion, tout d’abord, de l’amitié fraternelle que maintiennent Leurs Majestés le Roi Mohammed VI et le Roi Felipe VI, et grâce aux efforts déployés à tous les niveaux aussi bien politique, sécuritaire et économique que culturel. S.E.M. Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez, ambassadeur d'Espagne au Maroc, nous livre dans cet entretien sa lecture de la qualité des relations entre les deux pays ainsi que les grands axes de cette coopération exemplaire.

«Sous l’impulsion de l’amitié fraternelle que maintiennent nos deux Souverains, nous avons su développer ces dernières années un véritable partenariat stratégique»
Ph. Aissa Saouri

Le Matin : L'Espagne célèbre, ce 12 octobre, sa Fête nationale. Que représente pour vous cet événement ?

Ricardo Diez-Hochleitner Rodriguez : Le 12 octobre est effectivement la date de la Fête nationale de l’Espagne qui symbolise l’événement historique de 1492 qui a été la clé de la période pendant laquelle s'est forgée l’unité dans la diversité qui caractérise notre pays. Cette date a marqué la rencontre entre deux continents et, par ce biais, elle a été la base de la dimension ibéro-américaine qui a enrichi notre identité européenne et nos racines arabes et méditerranéennes. L'Espagne est pour tout cela un riche et vaste foyer de cultures et de rencontre, avec une longue histoire et ouvert au monde, qui dispose d’une démocratie moderne et d’une économie qui a repris son essor après la crise économique internationale.

Mais permettez-moi de souligner que pour l’ambassade d’Espagne, célébrer notre Fête nationale au Maroc est, par-dessus tout, une occasion joyeuse pour mettre en exergue chaque année, avec nos amis et voisins marocains, l’intensité et la profondeur de nos relations d’amitié, de voisinage et de partenariat stratégique. Il s’agit aussi de profiter de cette date pour diffuser de façon proactive, aussi bien les capacités de l’Espagne et sa volonté d’élargir sa coopération avec le Maroc, que les défis communs et les grandes opportunités que nous partageons ensemble comme voisins et amis dans ce monde globalisé. Je remercie donc vivement «Le Matin» de nous aider à accomplir cet objectif de manière efficace, grâce à ce supplément qui j’espère sera à la hauteur de l’intérêt pour l’Espagne de ses lecteurs.

Pourriez-vous nous dresser quelques-unes des actions – notamment dans le domaine économique – que vous avez pu promouvoir au Maroc depuis votre arrivée fin juin 2015 ?

Au cours de ces dernières deux années, j’ai essayé d’appuyer autant que possible la croissance de notre coopération économique et commerciale avec le Maroc pour la situer au niveau qu’elle mérite entre deux Royaumes dont le voisinage ne fait que souligner leur complémentarité. Pour ce faire, j’ai pu compter sur l’efficacité de nos deux Bureaux économiques et commerciaux à Rabat et Casablanca qui travaillent en faveur de l’internationalisation des sociétés espagnoles au Maroc. Cette action a été très bien accueillie par les agents économiques marocains et a donné lieu à nombreuses réussites en termes de collaboration bilatérale entre les compagnies et les entrepreneurs des deux pays, soutenue également par l’Administration marocaine.

Permettez-moi de souligner dans ce cadre quelques activités particulièrement importantes des deux dernières années :

• Tout d’abord nous avons célébré à Madrid en novembre 2015 la présentation du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES) dont la création fut signée entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et la CEOE (Confederación Española de Organizaciones Empresariales) en 2013 en présence de S.M. le Roi Mohammed VI et de S.M. le Roi Juan Carlos Ier. Cette cérémonie de présentation à Madrid s’est traduite dans une conférence de grande ampleur qui a rassemblé les entreprises marocaines et espagnoles les plus dynamiques tout au long d’une journée qui s'est conclue par la longue audience que S.M. le Roi Felipe VI a octroyé à la délégation de la CGEM sous la présidence de Miriem Bensalah Chaqroun.

• Je pense que la deuxième initiative importante que nous avons lancée en février 2016 a été l’organisation de la première édition des «Journées de partenariat multilatéral Maroc-Espagne» qui a eu pour objectif de stimuler le dialogue, les échanges et la coopération d’un groupe significatif d’entreprises marocaines et espagnoles en présence des représentants des principales institutions financières internationales présentes au Maroc et des responsables des Agences publiques marocaines, tout en servant de plateforme pour la création et consolidation de futurs partenariats. Au cœur des séminaires-débats, les principales filières représentées ont été celles des infrastructures de transport et urbaines, de l’énergie et de l’eau, et de l’environnement.

• En troisième lieu, permettez-moi de souligner la participation espagnole à la construction de la centrale thermosolaire Noor I à Ouarzazate, inaugurée par S.M. le Roi Mohammed VI en février 2016, car elle a été entièrement développée par des entreprises espagnoles (Acciona, Sener, Aries et TSK). L’inauguration de Noor I, à laquelle a participé notre ministre des Affaires étrangères, a été un événement majeur, la mise en service de la première centrale thermosolaire du Maroc et la plus grande de l’Afrique. 

• Une autre activité d’importance a été la Mission inverse «Opportunités dans le secteur de l’eau au Maroc» organisée en juillet dernier par l’ICEX avec l’ONEE à Madrid, pour aborder la présentation des projets d’eau potable ainsi que d’assainissement les plus importants prévus au Maroc. La mission a inclus des réunions B2B avec des entreprises espagnoles intéressées et la visite de plusieurs installations du Canal Isabel II.

Comment évaluez-vous la qualité des relations entre le Maroc et l’Espagne ?

Évaluer en quelques mots la qualité des relations entre deux grands pays voisins et amis comme les nôtres n’est pas est chose facile. Sans tomber dans l’auto-complaisance, et tout en sachant qu’il reste toujours beaucoup à améliorer et à faire, je pense que nous avons déjà accompli un grand bond en avant, car nous avons réussi à développer dans la dernière décennie des relations d’une qualité extraordinaire. Sous l’impulsion de l’amitié fraternelle que maintiennent nos deux Souverains, Leurs Majestés le Roi Mohammed VI et le Roi Felipe VI, et dans le cadre des conventions et accords bilatéraux signés depuis longtemps (l’année dernière, nous avons célébré le XXVe anniversaire du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre le Royaume du Maroc et le Royaume d’Espagne), nous avons su développer ces dernières années un véritable partenariat stratégique. Et ce n’est pas de la langue de bois de dire que nous avons établi dans beaucoup de secteurs un véritable partenariat stratégique. Nous sommes des partenaires stratégiques au niveau politique à travers les Réunions de Haut Niveau entre nos Chefs de gouvernement et nos ministres, mais aussi par le biais d’un Forum parlementaire hispano-marocain qui va célébrer sa IVe édition. Notre Partenariat stratégique s’étend aussi à nos institutions judiciaires qui ont établi une coopération qui se base dans une proximité très grande entre nos modèles judiciaires.

Mais ce partenariat stratégique ne s’arrête pas au niveau politique, voire institutionnel. Il représente également un vrai modèle au niveau sécuritaire et de contrôle des flux migratoires, tout comme il est très efficace sur le plan économique où, comme je viens de le signaler, nous sommes devenus le premier partenaire commercial du Maroc et le Maroc notre deuxième partenaire commercial au niveau mondial, en dehors de l’UE. Ce partenariat stratégique s’applique également à la recherche d’une meilleure connaissance mutuelle par le biais d’échange de programmes culturels et de présence culturelle de l’Espagne au Maroc, à travers notamment les lycées et écoles qui relèvent de notre ambassade, les nombreux centres de l’institut Cervantès au Maroc et à travers une connaissance mutuelle qui s’accroit chaque jour grâce aux flux touristiques respectifs et la présence d’une communauté marocaine en Espagne, qui s’est élargie de manière importante pendant les 15 dernières années (en passant de 76.000 en 1995, à près d’un million de personnes enregistrées au début de cette décennie) et qui contribue si efficacement à notre développement et sert de pont en faveur du rapprochement et de l’entente mutuelle.

Donc, quand je dis que nous sommes des «partenaires stratégiques», je parle d’une réalité chaque fois plus vivante, bien qu’encore insuffisante. Je le souligne parce que comme nous sommes des pays amis et voisins dans ce monde globalisé, nous devons mieux nous connaître pour mettre de côté beaucoup de clichés, pour explorer de nouveaux potentiels et nous rendre compte que nous avons tout à gagner en travaillant ensemble pour mieux profiter des opportunités qui se présentent à nos deux pays, mais également pour mieux relever les défis incontournables du monde d’aujourd’hui.

Le Maroc et l'Espagne ne cessent de renouveler leur partenariat dans plusieurs domaines, notamment politique et sécuritaire. Quelle lecture faites-vous de ce partenariat et comment envisagez-vous l'avenir de cet engagement mutuel ?

Comme vous le savez bien, la coopération entre l’Espagne et le Maroc dans le domaine sécuritaire est non seulement excellente, mais aussi un vrai modèle au niveau international, comme cela a été déjà souligné dans plusieurs conférences et organisations internationales. Cette coopération vient de loin, se base sur une profonde confiance mutuelle et est le résultat d’intenses années de travail en commun de nos Forces et Corps de sécurité respectifs. Elle est en même temps multidisciplinaire, s’articule à tous les niveaux, non seulement politique, mais aussi opérationnelle par des unités déployées sur le terrain, et aborde une multiplicité de domaines qui vont de la lutte contre le terrorisme et l’émigration clandestine jusqu’à la délinquance transnationale et organisée. 

Notre ministre de l’Intérieur M. Zoido a souligné à maintes reprises l’excellence et l’inestimable valeur de la coopération du Royaume du Maroc dans le domaine sécuritaire comme pays ami, voisin et partenaire stratégique de l’Espagne. La coopération hispano-marocaine dans ces domaines est aujourd’hui un pilier fondamental pour assurer non seulement la liberté et les droits de nos citoyens respectifs, notamment celui de la vie et de l’intégrité physique, mais aussi leur sécurité et mobilité. 

Pour illustrer la portée de cette coopération bilatérale, laissez-moi vous dire que, seulement depuis 2014, on a développé 13 opérations conjointes absolument coordonnées dans le temps et dans la forme, pour réussir complètement les objectifs proposés dans chacune d'elles, ayant comme résultat le démantèlement de plusieurs groupes et cellules terroristes. L’Espagne et le Maroc ont agi d’une façon préventive afin de ne pas permettre à ces groupes d'atteindre leurs objectifs ou de mettre en danger la sécurité de nos deux pays. Il existe une volonté ferme et déterminée de continuer et d’approfondir cette coopération en faveur de la paix et de la sécurité de nos pays et de notre entourage.

En ce qui concerne la lutte contre la criminalité, le travail a été constant, par exemple grâce au Groupe d’enquête pour la lutte contre la traite des êtres humains et l'immigration clandestine, qui se rencontre périodiquement et développe des opérations et des échanges d'informations qui permettent l'arrestation et le démantèlement des groupes organisés à des fins criminelles. Nous avons aussi négocié un nouveau cadre conventionnel de coopération dans ce domaine qui nous l'espérons, pourra être bientôt conclu.

Comment évaluez-vous le niveau des relations économiques entre les deux pays ? Et quels sont les secteurs porteurs de cette coopération ?

Le niveau des relations économiques est remarquable, et elles sont de plus en plus intégrées et équilibrées. Il faut tenir compte du fait que l'Espagne est le premier client et le premier fournisseur du Maroc, et que l’Espagne et le Maroc ont doublé leurs flux commerciaux en à peine 6 ans pour atteindre l’année dernière 12,6 milliards d’euros. Mais tout d’abord, permettez-moi de vous exposer le chemin que nos deux économies ont parcouru ensemble dans un contexte régional et global en mutation, qui fait que nos relations économiques ont atteint un nouveau niveau de complémentarité et de convergence. En effet, ces dernières années, une vision plus intégrée et dynamique des relations économiques bilatérales a émergé avec des préférences partagées qui s’étendent à de nouvelles réalités telles que l’intégration dans les chaînes industrielles de valeur (textile, électronique, agroalimentaire et surtout récemment dans le secteur automobile), ou la progression des échanges de services ou en matière d’énergie.

Le Maroc est aujourd’hui pour l’Espagne son deuxième marché d’exportation en dehors de l’UE et il représente au niveau mondial presque 3% du total des exportations espagnoles. En termes d’entreprises, le Maroc est aussi pour l’Espagne le deuxième pays par nombre d’entreprises exportatrices avec 18.879 en 2016, c’est-à-dire 13% du total des entreprises exportatrices espagnoles.

Pour le Maroc, l’Espagne reste l’un des partenaires les plus dynamiques parmi les pays de l’Union européenne. D’après les dernières statistiques d’Eurostat, les exportations marocaines vers l’Espagne ont augmenté de 13,5% au premier semestre 2017 par rapport à la même période de l’année précédente. L’actuelle croissance économique espagnole, la plus élevée parmi les grands pays de l’UE, a favorisé les exportations marocaines qui ont augmenté à double chiffre ces dernières années. Le résultat est que l’Espagne s’est maintenue en 2016, pour la quatrième année consécutive, comme principale destination des exportations de biens marocains, avec 23,3% du total. Les importations marocaines de biens d’origine espagnole ont, quant à elles, augmenté de 15% pour la même période.

Tous ces chiffres confirment ainsi la place de l’Espagne comme principal partenaire commercial du Maroc au sein de l’Union européenne. Concrètement, en termes de parts de marché, depuis 2013, l’Espagne est le premier client du Maroc et les importations espagnoles représentent 43,5% du total des importations communautaires en provenance du Royaume. L’Espagne est aussi le premier fournisseur du Maroc : les exportations espagnoles représentant 35,1% de l’ensemble des exportations communautaires vers le Royaume.

Mais le point le plus intéressant qui dévoile cette complémentarité de nos économies est que notre taux de couverture commercial est passé de plus de 170% en faveur de l’Espagne en 2012 à 118,5% en juin 2017. Cela démontre une intégration efficace de nos économies dans la chaîne de valeur mondiale et dans des secteurs comme l’automobile, le textile ou le câblage électrique.

Le tissu des entreprises espagnoles installées au Maroc, en général des PME, commence à augmenter avec près de 600 entreprises espagnoles qui disposent de plus de 10% du capital de compagnies de droit marocain, et 445 filiales d’entreprises espagnoles enregistrées dans des secteurs d’activité très diversifiés comme l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le transport et la logistique, l’automobile, le textile, l’ingénierie, le BTP, le tourisme ou les services financiers. Le nombre d’emplois créés par ces entreprises espagnoles a été de près de 20.000 emplois directs en 2015, et d’environ 60.000 seulement pour l’industrie du textile dans la région nord du Maroc. Finalement, le Maroc est la première destination de l’investissement espagnol en Afrique, avec plus d’un tiers des investissements espagnols vers le continent, et le troisième investisseur au Maroc en stock avec plus de 1,6 milliard d’euros en 2015. 

Le Maroc et l'Espagne entretiennent des relations culturelles historiques riches et variées. Quelle est la valeur de ce partage pour les générations à venir ?

La culture c’est le cœur et l’âme de notre relation, on ne peut pas se comprendre, marocains et espagnols, sans tenir compte de cette réalité culturelle historique de vie en commun que nous avons maintenue, des relations intenses qui se traduisent dans les patrimoines culturels du Maroc et de l’Espagne. Dans nos paysages, dans nos villes, dans nos productions littéraires, musicales… on retrouve toujours des racines ou des similitudes. C’est quelque chose qui va beaucoup plus loin, Espagnols et Marocains démontrent un enthousiasme particulier pour les manifestations artistiques les plus connues dans nos pays respectifs. Nous n’avons qu’à voir le sourire et l’enthousiasme des Marocains qui assistent aux spectacles de Flamenco organisés ici au Maroc. Il n’y a qu’à voir également l’éblouissement des touristes espagnols en visitant les sites historiques de ce grand pays. C’est pourtant quelque chose qui nous rappelle que nous ne sommes pas seulement des pays très proches géographiquement, dont le voisinage est important, mais qui nous rappelle qu’il y a même du sang partagé dans nos veines.

Laissez-moi vous dire que pour nous, la culture a un rôle fondamental à jouer comme instrument pour la connaissance mutuelle que nous devons stimuler. Il y a bien sûr les acteurs étatiques, les agences, les ministères, les ambassades, mais il y a aussi les gens, les artistes, les écrivains et les producteurs qui doivent chaque fois plus se connaître et travailler en commun. 

Mais qu’est-ce que nous faisons pour favoriser cette relation culturelle ? Nous travaillons grâce à nos institutions établies au Maroc depuis des décennies. Tout d’abord, nous avons 11 écoles et lycées espagnols publics relevant de l’ambassade de l’Espagne, qui permettent d’avoir près de 5.000 élèves qui suivent le programme espagnol. 73% de ces étudiants sont marocains. Le reste se compose d’autres nationalités incluant les Espagnols. En deuxième lieu, nous avons 6 centres de l’institut Cervantès éparpillés dans le Royaume, qui ont des antennes et des connexions dans plusieurs villes. Ces centres développent une activité double, d’abord, ils favorisent l’apprentissage de la langue espagnole et répondent à une demande croissante d’apprentissage de l’espagnol. Leur deuxième mission est de favoriser les événements culturels, pas seulement littéraires, mais aussi musicaux, de formation artistique, etc. 

En effet, le Maroc et l'Espagne entretiennent des relations culturelles historiques riches et variées, de plus en plus profondes, basées sur un Accord de partenariat stratégique signé le 3 octobre 2012 qui permet d'optimiser le développement des programmes de la Coopération espagnole et de les aligner avec les priorités identifiées par le gouvernement marocain.

Nous avons également des projets culturels pointus et concrets qui se développent constamment entre nos deux pays. Par exemple, l’année dernière, nous avons développé le «Programme Visages» qui s’articulait autour d’une centaine d’activités dans sept villes marocaines. Parmi les activités développées récemment par l’ambassade et l’institut Cervantès, je ne veux pas oublier l’émouvante «Journée hispano-marocaine d’hommage à Juan Goytisolo» que nous venons de célébrer à Marrakech en collaboration avec les autorités marocaines et les plus grands artistes qui étaient ses amis les plus proches dans la ville ocre.

L’ambassade, à travers son Service culturel, travaille finalement pour intensifier les liens culturels et artistiques avec le Maroc. Le public marocain pourra ainsi, à partir de novembre, grâce à la détermination de la Fondation nationale des musées, admirer pour la première fois une grande exposition d’art moderne et contemporain espagnol au Musée Mohammed VI : «De Goya à nos jours : regards sur la collection Banco de España». Ce sera un grand événement culturel que nous avons préparé avec l’inestimable collaboration de Mehdi Qotbi. Nous collaborons aussi avec la Fondation et l’ambassade du Maroc pour un projet de saison culturelle du Maroc en Espagne, afin de présenter au public espagnol un programme d’expositions sur l’art et la culture du Maroc. Ces manifestations et beaucoup d’autres, comme des festivals, des rencontres littéraires et des résidences artistiques, vont contribuer sans doute à rapprocher encore plus nos deux sociétés par le biais de la culture. 

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