Connexion
Les Ultras font de nouveau parler d’eux dans la rubrique des faits divers. Interdits des stades il y a presque un an, ils ont, à la surprise générale, annoncé leur retour sur les gradins à l’occasion de la 20e journée. Un retour annoncé via un communiqué. Le ministère de l’Intérieur, qui les avait interdits, n’a pas réagi à leur retour. Au lieu de faire profil bas, ces groupuscules réputés violents ont raté leur come-back.
Vendredi, à Al Hoceïma, ils ont signé leur retour avec du sang et du feu. Les habitants de la ville ont été horrifiés par des actes de vandalisme inouïs perpétrés à la fin de la rencontre ayant opposé le Chabab Rif et le Wydad de Casablanca comptant pour la 20e journée de la Botola Maroc Telecom. La ville réputée paisible a été transformée en théâtre d’affrontements violents avec des jet de pierres entre supporters «wydadis» et «hoceïmis». Bilan de ce triste après-midi de vendredi : 69 blessés, dont 15 fonctionnaires de police, qui ont été transférés à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, apprend-on auprès de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Des actes inqualifiables qui suscitent des interrogations sur la partie qui a ordonné le retour de ces casseurs dans les stades.
D’après un communiqué de la DGSN, les services de la Sûreté nationale ont recensé des dommages matériels occasionnés à cinq autocars, dont un partiellement incendié, ainsi que la destruction de 10 véhicules particuliers et deux voitures des forces de l’ordre, outre des dégâts matériels affectant des biens publics et privés. Ces actes barbares ont également causé des dégâts à la façade d’un établissement hôtelier de la ville, dont les vitres ont été complètement brisées, indique le communiqué de la DGSN. Les choses auraient pu se détériorer davantage sans l’intervention des forces de l’ordre public pour rétablir le calme. Les investigations se poursuivent en coordination avec les autorités compétentes en vue d’identifier les personnes impliquées dans ces actes dans la perspective de les arrêter et les présenter devant la justice. Après ce drame, les Ultras des deux clubs, au lieu d’assumer les faits qu’ils ont commis, ont préféré de se rejeter la responsabilité les uns sur les autres, comme des gamins incapables d'assumer leurs actes.
