Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Au moins 50 morts dans un attentat-suicide

Au moins 50 personnes ont été tuées mardi dans un attentat-suicide attribué au groupe jihadiste Boko Haram qui a frappé une mosquée de Mubi, un des plus meurtriers perpétrés dans le nord-est du Nigeria depuis des mois.

Au moins 50 morts dans  un attentat-suicide
L'explosion s'est produite durant les prières du matin à la mosquée de Madina à Mubi, ville frontalière du Cameroun. bPh. AFP

L'attentat kamikaze qui a coûté la vie à au moins 50 personnes au nord du Nigeria s'est produit durant les prières du matin à la mosquée de Madina à Mubi, ville frontalière du Cameroun à environ 200 km au nord de la capitale de l'État d'Adamawa, Yola. «Pour l'instant, nous avons au moins 50 morts» et plusieurs blessés, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de l'Adamawa, Othman Abubakar. Le kamikaze «s'est mêlé aux fidèles» pour entrer dans la mosquée et «a déclenché ses explosifs» durant les prières, a précisé ce responsable. L'attentat porte la marque de Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques contre des villages et des attentats-suicides. L'insurrection qui dure depuis huit ans a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.

C'est l'attentat le plus meurtrier perpétré dans la région du Nord-Est depuis une embuscade tendue en juillet contre un convoi transportant les membres d'une mission de prospection pétrolière dans l'État voisin du Borno, qui avait fait 70 morts. De nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignés en urgence, selon les différentes sources qui n'ont pu en préciser le nombre. Boko Haram avait envahi Mubi au pic de l'insurrection fin 2014, alors que ses combattants s'emparaient de nombreuses localités et territoires dans le nord-est du Nigeria, pour établir un «califat islamique». Le nom de la ville avait été changé temporairement en Madinatul Islam, ou «Cité de l'Islam» en arabe, pendant l'occupation de Boko Haram. Mais le centre économique de l'État d'Adamawa, qui abrite aussi l'Université régionale, était paisible depuis que l'armée et les milices civiles d'autodéfense avaient chassé les insurgés. L'État avait connu un progressif et fragile retour au calme depuis des mois, en comparaison avec l'État voisin du Borno, épicentre du conflit qui n'a connu aucun répit. Mais récemment, les attaques jihadistes ont repris dans cette région frontalière du Cameroun le long de laquelle s'étirent les monts Mandara, qui abritent plusieurs camps de Boko Haram. 

Lisez nos e-Papers