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Avec 45%, l’assainissement liquide est le champion de l’investissement de Lydec

Lydec a tenu, les 19 et 20 mai à Marrakech, son 14e séminaire des médias au cours duquel le délégataire a présenté ses réalisations, son plan d’action et les difficultés qui pourraient surgir dans le futur.

Avec 45%, l’assainissement liquide  est le champion de l’investissement de Lydec
Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec.

Célébration. C’est sur un pareil fond, cérémoniel sur les bords, que La Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec), gestionnaire délégué de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide dans la métropole, a tenu son 14e séminaire des médias, les 19 et 20 mai à Marrakech. Le délégataire fête, en effet, cette année, ses noces de porcelaine avec la commune urbaine de Casablanca, le contrat de gestion déléguée liant les deux parties ayant été signé en 1997. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et des ambiances électriques avaient caractérisé les rapports du gestionnaire délégué avec l’entité signataire du contrat, notamment en la personne des représentants des Bidaouis, les élus au Conseil de la ville en l’occurrence. «Ce quatorzième séminaire est l’occasion pour Lydec, à la fois, d’examiner les réalisations des 20 dernières années et un moment pour se projeter dans l’avenir et de cerner l’ensemble des besoins de la collectivité, en fonction de l’évolution du nombre d’habitants et des implantations industrielles à venir», a déclaré au journal «Le Matin», en marge du séminaire, Jean-Pascal Darriet, DG de Lydec.

Et de préciser : «Au cours des 20 dernières années, Lydec a investi plus de 20 milliards de DH sur l’ensemble de ses métiers, à savoir l’eau potable, l’électricité, l’assainissement et l’éclairage public pour assurer le développement harmonieux de la ville». Durant les deux jours du séminaire, ces quatre métiers qui constituent la raison d’être du délégataire ont fait l’objet de débats transversaux, parfois tumultueux, au cours desquels le top management de Lydec a montré patte blanche en se prêtant au jeu, sans toutefois être précis sur certaines questions qui fâchent, à l’image des inondations qu’avait connus la métropole en 2010-2011 ou encore les rapports, de l’époque, avec le Conseil de la ville. Lesquels rapports étaient cause du blocage historique, pendant une année, de l’assemblée locale. Cela dit, le délégataire, mobilisant l’élite de ses cadors, aura réussi à convaincre, chiffres et réalisations à l’appui. En ce sens, selon Lydec, l’assainissement liquide est le champion de l’investissement du délégataire, vu qu’il accapare 45% des financements consentis. «Le reste est affecté aux autres métiers de l’entreprise, à savoir l’eau potable (23%), l’électricité et l’éclairage public (27%) et les moyens communs (5%)», affirme la même source, soulignant que l’année 2016 a été marquée par un investissement d’environ 1,43 milliard de DH ventilés entre 631 millions de DH pour l’assainissement, 390 millions de DH pour l’eau potable, 373 millions de DH pour l’électricité et l’éclairage public et 32 millions de DH pour les moyens communs.

«Compte tenu du développement accéléré et de l’urbanisation rapide que connaît l’agglomération, les besoins en investissements de la gestion déléguée à l’horizon 2027 s’avèrent supérieurs aux ressources prévues dans le contrat de la gestion déléguée. Ils s’élèvent, en effet, à quelque 17 milliards de DH», indique le délégataire.
Une équation aux variables complexes qui ne semble pas effaroucher Jean-Pascal Darriet qui a déclaré au «Matin» : «Nous allons continuer sur notre rythme, puisque durant les années prochaines, nous allons investir entre 1 et 1,5 milliard de DH sur l’ensemble de nos métiers, car nous devons être à même de répondre aux besoins extrêmement importants du Grand Casablanca. Nous sommes aujourd’hui sur une règle de croissance d’environ 5% par ans, il faut donc que les tuyaux d’eau et d’assainissement, ainsi que les câbles électriques suivent, sinon précèdent, ces actions, afin que le rythme d’urbanisation de la ville continue d’être le plus fluide
possible». 

Eau potable et assainissement

Selon Lydec, en 2016, près de 198 millions de m³ d’eau potable ont été mis en distribution, soit environ 535.000 m³ par jour. En termes de lutte contre le gaspillage, le délégataire indique que «sur toute la longueur du réseau d’eau potable, qui s’étale sur plus de 5.950 km, Lydec a détecté plus de 14.600 fuites d’eau qui ont été réparées en 2016». Le gestionnaire délégué précise que le rendement du réseau s’est fixé à 77% contre 64% en 1997. «Grâce à une stratégie intégrée et à des technologies innovantes, près de 38 millions de m³ d’eau potable ont été économisés par rapport à 1997, soit l’équivalent de la consommation d’une ville de plus d’un million d’habitants», explique Lydec, qui affirme avoir procédé, durant la même année, au renouvellement de 30 km de canalisations et de plus de 5.000 branchements. 

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