La réforme de l’administration est l’un des plus grands défis à relever par le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. En effet, après l’élaboration d’un système global de réforme de l’administration publique, afin de rehausser son rendement et corriger ses divers dysfonctionnements, la mise en place des différentes mesures prévues dans le cadre de ce système a déjà commencé. Dans cette optique, jeudi dernier a eu lieu la cérémonie de signature de la Convention de partenariat relative au développement du portail dédié au traitement et à la gestion des plaintes des usagers. Ce faisant, le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohammed Ben Abdelkader, aura donc entamé un volet important de ce grand projet de réforme.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011 qui astreint les administrations, les collectivités territoriales et les établissements publics à recevoir les plaintes, les doléances et les suggestions des citoyens, la mise en place d’un portail national unifié a été adoptée lors de la réunion du Conseil de gouvernement du 1er juin dernier. En effet, un décret qui définit les modalités de traitement des plaintes des citoyens avait été adopté lors de cette réunion. Il précise que le but est de mettre en place un système contraignant en vertu duquel l'Administration doit trouver une réponse à chaque plainte émanant des citoyens dans les délais fixés et conformément à des procédures bien définies, ainsi que de gérer minutieusement les plaintes à travers un portail national qui permet au citoyen de suivre la plainte déposée. Plus en détail, le nouveau portail national unifié des plaintes devrait permettre aux citoyens de formuler leurs observations et propositions ainsi que de présenter leurs plaintes relatives aux services publics en vue de les satisfaire le plus tôt possible. Et pour faciliter le fonctionnement de ce système, le gouvernement a également prévu de mettre en place un accès commun aux informations partagées entre les différents départements via une plateforme numérique de complémentarité. Avec ce système, les administrations auront le moyen d’échanger entre elles les différentes informations nécessaires au traitement des demandes des usagers, et ce dans des délais plus courts.