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Bilan globalement positif mais des réajustements s’imposent dans certaines régions

L’Observatoire national du développement humain (ONDH) a rendu public son rapport intitulé «INDH 2005-2014, acquis et enseignements». Le document, qui fait état d’un bilan satisfaisant, souligne un certain décalage entre les investissements de l’INDH et les zones de pauvreté. Pour l’ONDH, cette insuffisance n’a pas été suffisamment corrigée lors de la deuxième phase de l’Initiative.

Bilan globalement positif mais des réajustements s’imposent  dans certaines régions

Entre 2005, l'année de son lancement, et 2014, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a permis l’initiation de pas moins de 45.874 projets de tailles et de finalités variées. «Un bilan très satisfaisant», selon le nouveau bilan de l’Observatoire national du développement humain intitulé «INDH 2005-2014, acquis et enseignements». Le rapport, reposant sur l’analyse des projets réalisés durant cette période ainsi que sur les conclusions des études menées par l’Observatoire, décrit un bilan positif de l’Initiative. En effet, l’étude fait état d’une augmentation constante du nombre de projets réalisés, d’une pérennisation de ces projets ainsi que d’un impact positif sur les niveaux de revenu dans les zones ciblées. Classés en trois catégories (sociale, économique et équipement social), les projets et les actions de l’INDH ont mobilisé un montant global de 16,9 milliards de DH. Ces sommes ont entrainé, par un effet de levier de 40,7%, un montant supplémentaire de 11,6 milliards de DH, selon le rapport comptant pour l’année 2016.

Plus en détail, le rapport évoque une augmentation de 21% des revenus moyens des ménages dans les communes rurales ciblées, contre 5% seulement dans celles non ciblées. Une hausse de 41% des avoirs des ménages dans ces communes a été enregistrée, contre 29% seulement dans les communes non ciblées, toujours selon le rapport de l’ONDH. Ce même rapport fait état d’un recul significatif de la pauvreté multidimensionnelle, surtout en ce qui concerne les dimensions afférentes aux conditions de vie.

Toutefois, le rapport de l’ONDH déplore un «certain décalage parfois constaté entre les investissements de l’INDH et les zones de pauvreté». Dans ce sens, l’Institution affirme avoir observé une faible corrélation entre les dotations de l’INDH, la géographie de la pauvreté et celle des déficits sociaux. Une remarque qui a déjà été formulée par l’ONDH lors de ses précédents rapports couvrant la première phase de l’Initiative. Les élaborateurs de cette nouvelle étude estiment que cette situation, qui a été insuffisamment corrigée lors de la deuxième phase de l’INDH, se vérifie dans les zones de Guercif, Taounate, Fqih Ben Salah, Youssoufia et Al Haouz, dont les déficits sociaux n’ont pas été suffisamment pris en considération. Par conséquent, la corrélation entre l’indice de développement social (IDS) et les montants propres à l’INDH investis dans les projets relavant de la catégorie sociale est restée faible, souligne le rapport.

Mettant en avant une série de recommandations, le nouveau rapport de l’OMDH a appelé à l’adoption de nouvelles approches conceptuelles, méthodologiques et opérationnelles afin de poursuivre la lutte contre les déficits relevés aussi bien dans le monde rural que dans les zones marginales et les quartiers en périphérie urbaine. Dans ce sens, l’Observatoire recommande la promotion de nouvelles approches d’ingénierie sociale de l’INDH en vue de répondre équitablement aux besoins des couches sociales démunies. Sur cette liste de recommandations, on retrouve également la consolidation du rôle essentiel du comité stratégique interministériel et du comité de pilotage et de la coordination nationale dans le choix des prochaines actions, ainsi que l’instauration d’une loi organique dédiée à l’organisation et au fonctionnement des instances de l’INDH. 

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