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Ce que le candidat du Parti socialiste promet aux Français établis au Maroc

La campagne pour les élections législatives françaises bat son plein en France, mais aussi au Maroc. Le Royaume fait partie en effet de la 9e circonscription électorale des Français de l’étranger. Du coup, il se présente comme une arène incontournable pour les 27 candidats souhaitant décrocher un siège au sein de l’Assemblée nationale. «Le Matin» a rencontré à Casablanca le candidat du Parti socialiste, Didier le Bret.

Ce que le candidat du Parti socialiste promet aux Français établis au Maroc
Didier Le Bret.

Les élections législatives de 2017 auront lieu dans moins d’un mois. Le premier tour aura lieu le dimanche 11 juin 2017. Alors que le second tour aura lieu le dimanche 18 juin. Pour les Français établis à l’étranger, ce sera entre le 4 et le 18 juin. Onze circonscriptions (11 sièges à pourvoir donc) leur sont consacrées au sein de l’Assemblée nationale. Le Maroc représente le plus grand contingent électoral sur les 16 pays composant la 9e circonscription. Conscient de cet enjeu, Didier Le Bret, candidat du Parti socialiste, a fait le déplacement dans le Royaume (du 20 au 25 mai), à Casablanca, Marrakech, Essaouira et Agadir pour rencontrer les Français établis dans ces villes et essayer de les convaincre de voter pour lui. Né en 1963 à Paris, M. Le Bret est un ancien diplomate français. Coordonnateur national du renseignement français entre juin 2015 et août 2016, il était précédemment directeur du Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères et ambassadeur de France en République d’Haïti. Il vit sous le même toit avec Mazarine Pingeot, qui n’est autre que la fille de François Mitterrand.

S’exprimant au micro du «Matin», le candidat PS met en avant les propositions qu’il s’engage à concrétiser s’il est élu en juin (les élections devront avoir lieu le 4 juin dans la 9e circonscription pour le premier tour et le 17 juin pour le deuxième tour). Dans son programme électoral, il évoque 20 propositions au profit des Français établis hors de France. Il s’agit, entre autres de la scolarisation, le soutien des associations où sont actifs les Français, un visa francophone, un Erasmus francophone, renforcer l’aide publique, un guichet unique dans les consulats, soutenir les PME, renforcer la sécurité…

«Le premier engagement que je propose, c’est celui de défendre tous les Français. Je suis au terme d’une longue campagne et j’ai vu la diversité des profils de mes compatriotes, je constate qu’il y a aujourd’hui un sujet qui préoccupe l’ensemble des Français, notamment ceux qui ont des revenus moyens. C’est de pouvoir scolariser leurs enfants dans les établissements français. Je prends l’engagement pour qu’on mette un coup d’arrêt aux frais de scolarité et que nos politiques de bourse permettent de couvrir plus largement ceux qui en ont besoin et qu’ils ne courent plus le risque de déscolariser leurs enfants», nous a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la mobilité, il prône deux idées défendues par son prédécesseur, Pouria Amirshahi : le visa francophone et un Erasmus francophone. Il estime, à ce sujet, que pour qu’il y ait un espace de solidarité francophone, il faut qu’il y ait aussi de la libre mobilité. Ce que peut garantir un visa francophone. En ce qui concerne l’Erasmus francophone, il appelle à exploiter le réseau des écoles et des universités francophones, à en multiplier les passerelles et à donner les moyens pour organiser des cursus qui soient plus circulaires entre le Nord et le Sud de la francophonie et aussi au Maghreb et en Afrique subsaharienne.

Le candidat PS fait également les yeux doux aux PME et TPE. Il considère qu’il faut agir pour les accompagner par les pouvoirs publics français. «Comme la plupart des PME n’ont pas la taille critique pour faire le travail d’analyse de marché des pays… il faut que la puissance publique soit vraiment au service, en priorité, des PME», lance-t-il.

Il est à noter que, dans cette campagne de la 9e circonscription, la question du Sahara s’est invitée par la force des choses (Leïla Aïchi candidate de la République en Marche aurait retiré sa candidature en raison de ses positions réputées hostiles à l’intégrité territoriale du Royaume). Pour Didier Le Bret, les choses sont claires : «ma position est celle de quelqu’un qui est très respectueux de la parole donnée par la France au Maroc à travers les instances auxquelles on croit, l’ONU. La France est membre du Conseil de sécurité, donc on doit respecter les résolutions onusiennes. Ces résolutions disent que l’offre qui a été faite par le Maroc est crédible et pourrait permettre aux pays concernés de parvenir à un accord. C’est sur la base d’un accord crédible et durable et mutuellement agréé que je me positionne aussi. C’est sur cela qu’il faut travailler», explique-t-il.

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