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Ces projets qui sortiront Drâa-Tafilalet de l'ombre

Drâa-Tafilalet, c'est moins de 2,6% du PIB national et un potentiel qui ne demande qu'à être exploité. Entre énergie solaire, minerais, filière dattière et tourisme de niche notamment, la région s'ouvre peu à peu aux investisseurs et appelle au désenclavement pour une plus grande production de richesse et l'amélioration des conditions de vie des populations.

Ces projets qui sortiront Drâa-Tafilalet de l'ombre

Plan solaire et stratégie de développement des zones oasiennes. Voilà qui devrait donner un tout nouveau visage à Drâa-Tafilalet. Car si elle est réputée pour son important potentiel minier avec plus de 33% de la richesse nationale et ses zones oasiennes qui pèsent 46%, la région ne représente finalement que moins de 2,6% du PIB du pays. Certes, elle a connu le lancement d’une batterie de projets et programmes de développement multisectoriels censés améliorer sa contribution à la production de la richesse nationale. Mais les résultats ne sont pas tous au rendez-vous, surtout qu'avec un coût d’énergie faible, l’existence d’une matière première à valoriser et l’abondance des mines, Drâa-Tafilalet peut prétendre à un meilleur sort. 

En fait, Drâa-Tafilalet c'est aussi le tourisme de niche qui représente un véritable levier du développement économique local. 
La région propose différentes prestations, notamment le tourisme du désert, le tourisme culturel et le tourisme historique, très prisés des étrangers. Cependant, ce secteur est freiné par nombre d'obstacles, notamment des horaires de vols «non commodes, incompatibles et insuffisants» malgré l'existence de trois aéroports, déplore Abdellatif El Ansari. Pour y remédier, le président de la CGEM-Drâa Tafilalet appelle à plus d’ouverture sur l’international, mais également à une révision des horaires de vols et au développement des chemins de fer ainsi et du réseau autoroutier pour désenclaver la région. Et c'est cet enclavement qui empêche cette partie du pays de prospérer, car peu attractive.

La CGEM l'a bien compris. Elle prévoit l’organisation prochaine d’un événement exclusivement dédié au marketing territorial. Sa mission : désenclaver donc la région et l’intégrer au tissu économique et social national. 

Ce rendez-vous, dont la date n'est pas encore rendue publique, devrait accueillir de grands décideurs et opérateurs économiques nationaux. Une vitrine en quelque sorte pour faire la promotion des opportunités d’investissement qu’offre la région. D'ailleurs, un film institutionnel est en préparation. «Il y a un vrai travail de lobbying qui est exercé par le bureau de la CGEM Drâa-Tafilalet auprès du Conseil régional, la wilaya et des élus pour rendre le territoire plus attractif et drainer des investisseurs potentiels», déclare le président. 

C’est dans cet esprit que la CGEM Drâa-Tafilalet a signé la charte du Comité régional de l’environnement des affaires (CREA). Objectif : faciliter l'investissement et créer de l'emploi. À noter que, sur les 8 premiers mois de l’année, le Comité régional d’investissement (CRI) de Drâa-Tafilalet a validé, pas moins de 104 projets d’investissement, soit une nette hausse de 92% par rapport à 2016, pour une enveloppe globale de 3,2 milliards de DH. À en croire le CRI, ce chiffre record confirme le potentiel de la région. Une région où le taux d’activité variait entre 51,1% dans la province d’Ouarzazate et 40,2% pour celle d'Errachidia (chiffres 2014).   

Son économie repose essentiellement sur le secteur tertiaire qui crée plus de 61% de la richesse contre 20% pour le secteur primaire et 19% pour le secondaire. L’industrie, composée de petites et moyennes entreprises peu diversifiées, n'est donc pas le fort de la région. Sa production est destinée en grande partie à la satisfaction des besoins locaux. En octobre dernier, le Conseil de la région a voté son budget 2018 portant sur une enveloppe globale d’environ 532,36 millions de DH. Quelque 480,55 millions iront à l’équipement et 51,80 millions aux dépenses de fonctionnement. Les priorités du Conseil sont l’approvisionnement des populations en eau potable, l’enseignement, la généralisation des bourses universitaires, l’auto-emploi et la création d’entreprises.                    

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