Trois hommes armés ont ouvert le feu sur une voiture de police avant de prendre la fuite, tuant un sous-officier, trois conscrits et un policier, selon le ministère de l'Intérieur d'Égypte. L'attaque a eu lieu près de la ville de Badrachine, à quelque 20 km au sud de la capitale. Depuis que l'armée a destitué en 2013 le Président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, les autorités égyptiennes font face à une vague d'attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers. Vendredi dernier, la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué une attaque dans le nord du Sinaï ayant coûté la vie à 21 policiers, tandis que le groupe islamiste Hasam a revendiqué le même jour le meurtre d'un officier de police au nord du Caire.
Le lendemain, la police a affirmé avoir tué 14 jihadistes présumés lors d'un assaut contre un camp d'entraînement dans la province d'Ismaïliya (Nord-Est). La police accuse Hasam d'être affilié aux Frères musulmans, mouvement considéré comme «terroriste» par les autorités égyptiennes. L'EI, lui, s'est également attaqué aux touristes et à la communauté chrétienne et a revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d'un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm El-Cheikh. Elle a aussi revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes au nord du Caire (45 morts) début avril et une autre attaque suicide contre une église au cœur de la capitale (29 morts) en décembre 2016.