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Le CNDH et l’Association des journalistes judiciaires promeuvent les «conditions du procès équitable»

Le Conseil national des droits de l’Homme a assuré, à travers un partenariat avec l’Association des journalistes judiciaires, une formation portant sur les conditions du procès équitable au profit de plusieurs professionnels de la presse.

Le CNDH et l’Association des journalistes judiciaires promeuvent les «conditions du procès équitable»

L’Association des journalistes judiciaires (AJJ) a organisé, vendredi dernier, en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), une formation au profit de ses membres et des journalistes intéressés par l’actualité judiciaire et juridique. Cet atelier, animé par Me Mostapha Naoui, expert en droit et directeur des études, de la recherche et de la documentation au CNDH, a porté sur «Les conditions du procès équitable».
L’accent a ainsi été mis sur le rôle de la presse spécialisée pour rapporter à l’opinion publique le déroulement des procès à travers les chroniques judiciaires. Ce qui lui a permis de présenter le fonctionnement de la justice et de mettre en relief les dysfonctionnements qui peuvent entacher le déroulement de certains procès, de dresser l’état des lieux de la justice et donc de participer à la formation de l’opinion publique. D’où l’importance, selon Me Mostapha Naoui, du suivi par les journalistes des grands procès, un suivi qui constitue d’ailleurs l’une des manifestations du respect des conditions du procès équitable.
En ce qui concerne les conditions juridiques du procès équitable, Me Naoui a rappelé l’environnement juridique, citant les garanties constitutionnelles de la nouvelle Loi fondamentale, les recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), les dispositions du Code de procédure pénale ainsi que celles des conventions internationales. De même, il a rappelé les idées livrées dans le cadre du dialogue national sur la justice et son couronnement par l’instauration de nombre de réformes confortant l’indépendance de la justice. Parmi les points sur lesquels le formateur a particulièrement insisté, le principe de la présomption d’innocence, «qui doit être respectée par l’ensemble en tant que droit fondamental, au même titre que les autres droits absolus, comme le droit à l’intégrité physique», a-t-il expliqué.

De même, il a fait savoir que parmi les autres conditions du procès équitable se trouve la garantie de l'équilibre à respecter par le tribunal entre les parties au procès. Cet équilibre doit se manifester en consacrant autant de temps d’écoute à l’accusé qu’au parquet, lui permettre de convoquer les témoins, de recourir à l’expertise et de jouir des recours légaux. «Ce qui doit permettre une égalité des armes entre les parties», estime-t-il en appelant à rejeter toute «démesure» dans le traitement au profit d’une partie aux dépens de l’autre.
Par ailleurs, en se basant sur des cas pratiques, l’expert en droit a attiré l’attention des journalistes sur l’importance de l’exactitude dans la description ainsi que dans l’utilisation des mots et des termes juridiques. À cette occasion, le président de l’AJJ, Mounir Elktaoui, a souligné que le but de ces formations proposées par l’Association est justement de renforcer les capacités des journalistes professionnels dans cette spécialisation. Pour sa part, le bâtonnier Omar Oudra a salué cette action de nature à encourager la spécialisation journalistique dans le domaine du droit. Selon lui, une telle démarche va aussi permettre de dissiper les malentendus qui surviennent, de temps à autre, entre les professionnels de la justice et les journalistes. 
 

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