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Colère d'Ankara après la décision américaine d'armer les Kurdes syriens

La Turquie a laissé éclater sa colère mercredi contre la décision «inacceptable» des États-Unis d'armer des milices kurdes en Syrie. Ces dernières ont en revanche salué une initiative qui va «accélérer la défaite» du groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI).

Colère d'Ankara après la décision  américaine d'armer les Kurdes syriens
Un officier américain de la coalition dirigée par les États-Unis parle avec des combattants des unités de protection du peuple kurde au nord-est de la ville kurde syrienne de Derik, connue sous le nom d'Al-Malikiyah, le 25 avril 2017.b Ph. AFP

La décision de la Maison-Blanche d'autoriser le Pentagone à armer les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qu'Ankara considère comme un groupe «terroriste», a été annoncée à une semaine d'un déplacement du Président turc Recep Tayyip Erdogan à Washington. «Fournir des armes aux YPG est inacceptable», a tonné le vice-Premier ministre turc, Nurettin Canikli, premier responsable turc à réagir à la décision américaine. «Nous espérons que l'administration américaine mettra un terme à cette erreur», a-t-il ajouté. Les YPG sont la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes considérée par Washington comme la force locale la plus efficace pour mener rapidement l'assaut contre Raqqa (nord de la Syrie) afin de porter un coup décisif à l'EI. Mais Ankara considère ce groupe comme l'extension en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation séparatiste qui livre une sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984, et est classée «terroriste» par la Turquie et ses alliés occidentaux. Ce dossier empoisonne depuis plusieurs mois les relations entre les États-Unis et la Turquie, deux membres importants de l'OTAN.
Les FDS, qui ont lancé en novembre une opération pour isoler Raqqa, avec le soutien aérien et logistique de Washington, ont salué au contraire mercredi une décision «importante» de la Maison-Blanche qui va «accélérer la défaite du terrorisme».

Cette décision sonne toutefois comme une désillusion pour la Turquie, où l'élection de M. Trump avait suscité l'espoir d'un changement de position vis-à-vis des milices kurdes, que l'administration Obama avait déjà décidé de soutenir pour contrer l'expansion jihadiste. Le Président turc a été précédé à Washington par une délégation constituée de son chef d'état-major, de son porte-parole et du patron du Renseignement turc. Ces deux derniers se trouvaient d'ailleurs encore aux États-Unis au moment de l'annonce de la décision de la Maison-Blanche. Ankara a lancé le 24 août 2016 une offensive dans le nord de la Syrie afin de repousser les jihadistes vers le sud, mais aussi pour empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG dans le Nord syrien. 

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