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Éco-Conseil : Comment travaille le coach ?
Malak Benjelloun : Dans une première étape, le coach commence par travailler sur la prise de conscience, une sorte de diagnostic qui permet au client bénéficiaire d'identifier et de comprendre ses modes de fonctionnement. Cela se déroule sous la forme d’un entretien où le dirigeant, le coaché, relate des situations professionnelles vécues, qui sont liées aux objectifs de la mission et définis dans le contrat. Ce travail de prise de conscience se fait en douceur et permet, à l’aide de questions adéquates, de réfléchir autrement, «qui suis-je, comment je fonctionne, quelle est ma direction ?», d’aider à évoluer durablement et de manière notable, car le client aura compris de lui-même ce qui se passait, les raisons profondes qui ont motivé cette réaction, ce management ou encore ce comportement et les incohérences qui peuvent exister. Il permet aussi de se confronter à soi-même et de se poser des questions fécondes. Comme le dit Socrate : «Connais-toi, toi-même». C’est ainsi que le coaché aura une vision plus large des problèmes qu’il rencontre. Le profond désir du dirigeant sera d’aller plus loin, toujours plus loin. Le travail du coach consistera alors à l’accompagner dans le dépassement de ses limites en ayant une bonne connaissance de soi, précisément des forces sur lesquelles il peut s’appuyer et de ses faiblesses, croyances qui risqueraient de le ralentir. Le coach dispose d’un large éventail d’outils et de méthodes permettant d’accompagner le dirigeant dans ses objectifs, comme l’accès à une nouvelle fonction, l’adaptation au changement ou encore une situation de conflit. Le coaching suppose des changements et donc du temps. Le dirigeant va au fur et à mesure mettre en place, essayer de nouvelles choses et observer le résultat. Tout au long de ce travail, le coach est présent. Il mène les entretiens pour amener le dirigeant à évaluer les actions entreprises et leurs effets, à exploiter de nouvelles options, à cadrer le déroulement du processus en fonction de l’objectif poursuivi et de la personne. Le dirigeant qui est demandeur de coaching n’est pas seul. Tout au long du processus de coaching, il est accompagné, ce qui lui permet de ne pas rester enfermé dans sa solitude et dans son cercle vicieux de pensées négatives, de prendre de la hauteur et de redonner du sens.
Quelle démarche adopter ?
La mission de coaching suit un processus logique et bien cadré et ne s’improvise pas. Le coach dispose d’outils et de méthodes qu’il choisit et adapte en fonction de la situation et du contexte. Le coach professionnel respecte la particularité de son client et avance en fonction de ses besoins, de ses ressources et de ses capacités. De manière générale, un coaching de dirigeant se fera autour de trois étapes. Lors d’une première, le coach va cadrer la demande. Client et coach vont ensemble déterminer les besoins et les attentes de ce coaching. On s’assure ainsi de la motivation profonde et de l’engagement de la personne bénéficiaire du coaching pour toutes les étapes et séances du processus de coaching. Il est réalisé un contrat papier et surtout moral qui stipule le contexte du coaching, les objectifs principaux sur lesquels vont travailler coach et coaché, la durée prévue du coaching et le tarif aussi. Se fait alors l’accompagnement du client autour de séances qui peuvent aller jusqu’à deux heures de travail, mais pas plus, pour ne pas fatiguer le client et surtout éviter à ce dernier de tourner en rond. Ce sont des séances de partage, de suivi, d’entretien des efforts réalisés et des retombées senties lors de ce changement. Le coach accompagne, recadre et soutient son client dans ce travail en rappelant les objectifs à atteindre par ce coaching. Ensuite, le coach, par un accompagnement personnalisé et individuel surtout, va rencontrer son client autour de séances espacées dans le temps, mais régulières, pour faire un suivi, un partage des progrès. Cet accompagnement sera limité dans le temps. L’objectif étant de créer l'autonomie et de faire monter la confiance en soi afin de surmonter les éventuels obstacles que le dirigeant rencontrerait. Pour terminer, il est fait avec le bénéficiaire un bilan du coaching qui se déroulera sur une ou deux séances de deux heures environ, selon le besoin et l’objectif à atteindre, sachant que le coach ne va pas attendre ces dernières séances pour évaluer, mais que ce bilan se fait à chaque démarrage de séance pour, d’une part, se reconnecter avec son client, mais également pour voir ce qui a été réalisé depuis la fois précédente et recadrer ainsi en fonction des attentes et des besoins du dirigeant, objet du contrat de coaching.
