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Comment le ministère compte transformer les filières en de véritables «machines à cash»

Comment le ministère compte transformer  les filières en de véritables «machines à cash»
Dans la région d’Azilal, le département de l'Agriculture planche sur deux unités de concassage et de transformation des récoltes de cette zone.

Le département de l’Agriculture a multiplié, ces dernières années, les projets régionaux de valorisation agricole. L’objectif étant de permettre aux filières agricoles de se développer aussi bien sur le marché local qu’à l’export. Résultat attendu : une amélioration sensible des revenus des agriculteurs et le renforcement des performances des filières agricoles. Exemple : le ministère planche actuellement sur un plan de promotion et de commercialisation des produits issus de douze unités de valorisation créées dans le cadre des projets Pilier II du Plan Maroc vert dans la province d’Al Haouz.

Le Plan de promotion et de commercialisation projeté concerne, entre autres, une unité de trituration de l’huile d’olive, une fromagerie, une unité de vinaigre de pomme et une unité de valorisation de la noix.
Concrètement, il s’agit d’élaborer douze business plan pour ces unités de valorisation avec une stratégie marketing et de développement du marché pour l’ensemble des produits. Ceux-ci permettront donc de mesurer les ressources, la viabilité et la rentabilité des unités de valorisation ainsi que déterminer le seuil de rentabilité de leurs actions. Le tout assorti de l’identification des opportunités offertes par le marché. Le plan en projet comprendra des guides de bonnes pratiques de récolte et d’hygiène et des brochures présentant les produits des unités de valorisation et visant leur commercialisation sur les marchés avec aussi des étiquettes autocollantes, objet d’emballages des produits des unités de valorisation.

Autre région, autre projet. Dans la région d’Azilal, l’Agriculture planche sur deux unités de concassage et de transformation des récoltes de cette zone. Il mène actuellement une étude de faisabilité technico-économique d’implantations de ces deux unités. Le projet s’inscrit dans le programme de développement rural des zones de montagne de la région (PDRZM). L’étude devra aboutir à la proposition des opportunités possibles. Ces dernières tiendront compte de l’analyse sociale des lieux d’implantations des sites industriels. Le tout assorti d’une opérationnalisation des opportunités.

Rappelons que le Programme de développement rural des zones de montagnes, identifié et formulé en 2014, s’inscrit dans le cadre des objectifs stratégiques de l’intervention du Fonds international du développement agricole au Maroc et des efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc vert (PMV) notamment son Pilier II pour la lutte contre la pauvreté dans les zones vulnérables. Son objectif global : contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales des zones de montagne. Quant à son objectif spécifique, le programme vise à renforcer les capacités des populations cibles pour améliorer leurs revenus et leur résilience face aux effets du changement climatique à travers la mise à niveau des chaines de valeur, basée sur la gestion durable des ressources naturelles et la diversification de l’économie locale. Le programme couvre une période de 15 ans. Il se déroulera en trois phases de 5 années chacune. La première phase du programme au niveau de la province d’Azilal, d’une durée de 5 ans, sera mise en œuvre à travers deux composantes opérationnelles et un dispositif de coordination, gestion et appui institutionnel.

Modernisation de l'amont des filières agricoles

Dans sa première composante, le programme prévoit le développement et la transformation des filières agricoles à travers le renforcement des capacités des producteurs à l’amont des filières pour améliorer les rendements et l’utilisation rationnelle des intrants et l’économie de l’eau et la transformation des produits des filières retenues par l’introduction de techniques de stockage et de conditionnement performantes et l’amélioration de l’accès des producteurs à des marchés rémunérateurs à travers le marketing, la labellisation et la certification. Quant à la deuxième composante, elle porte sur la gestion des ressources naturelles, l’adaptation au changement climatique et la diversification des productions à travers l’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles et la restauration des services écosystémiques. Sans oublier le développement de technologies d’adaptation aux changements climatiques. Notons que le PDRZM couvre le piémont, la moyenne et la haute montagne du Haut Atlas central. À l’Est, il inclut la partie ouest du Moyen Atlas, point de jonction avec le Haut Atlas. 

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