Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Cinéma

Comment réagir face à la désinformation

Les professionnels des médias ainsi que les étudiants en journalisme ont bénéficié d’une formation sur les techniques pour faire face aux fausses informations et aux rumeurs. Cette initiative est le fruit d'un partenariat tripartite liant la Faculté des lettres de Aïn Chock, Miraj et Code Africa.

No Image

Une quarantaine de journalistes a pu bénéficier d’une formation organisée à l’initiative de la Faculté des lettres de Aïn Chock, le Réseau des journalistes marocains d’investigation (Miraj) et Code for Africa sur le thème «Fausses informations, rumeurs et désinformation dans le cyberespace». Elle a porté sur les techniques pour faire face aux fausses informations et aux rumeurs. Fadwa Kamal, experte chez Code for Africa, s’est penchée sur les techniques pour identifier les fausses informations sur le net et la manière de les combattre. La problématique de la rumeur, a été également au menu de cette journée et soulevée par Hassan Habibi, chef de la filière Médias et Journalisme. Hassan Nadir, président du réseau Miraj, a traité pour sa part les fausses informations qui ont influencé l’opinion publique marocaine. À cette occasion, les participants ont lancé le premier Hacks/Hackers à Casablanca. Structure dont la mission est de créer un réseau de journalistes (hacks) et de développeurs (hackers).


Entretien avec Fadwa Kamal, représentante de Code for Africa au Maroc

«Notre ambition est de créer un espace de partage de connaissances entre journalistes et développeurs»

Éco-Emploi : Vous êtes le chef du Projet StoryLab Academy au Maroc, quelles sont les activités de ce laboratoire au Maroc ?

Fadwa Kamal : De façon globale, StoryLab Academy, initiative de Code for Africa, collabore actuellement avec plus de 36 salles de presse et 24 universités dans 12 villes centrales en Afrique. Il est actif notamment à Casablanca et Rabat à travers StoryLab Academy Maroc travaillant sur des ateliers bihebdomadaires et visant à enseigner les techniques numériques les plus importantes afin de renforcer les voix des journalistes africains en ligne. Nos ateliers sont sous forme de séances pratiques, avec des cours individuels via une gamme de cours spécialisés (outils de Data journalisme, journalisme d’investigation, sécurité digitale, vérification, géolocalisation…) sur une durée de neuf mois. Par ailleurs, nous intervenons également par le biais de nos cours Mass Open Online (Mooc) ainsi que des réunions Hacks/Hackers mensuelles.

Peut-on dispenser des formations de ce type même si on n’est pas du métier ?
C’est tout à fait logique que les journalistes collaborent avec les experts en TIC afin d’améliorer leurs compétences numériques. Comme vous le savez, nous somme dans l'ère du numérique menant à l’extension des territoires du journalisme et à la mutation de son rôle traditionnel vers d’autres formats plus techniques tels que le data journalisme et le journalisme d’investigation. Donc, aujourd’hui, un journaliste doit être capable de maîtriser les outils TIC. 
Nous, en tant qu’experts en la matière, nous essayons de partager notre savoir-faire technique afin de booster les capacités déjà existantes chez les journalistes marocains à travers les TIC.
Par ailleurs, c’est vrai que je ne suis pas journaliste dans le sens traditionnel du terme, mais en fait je ne suis pas très loin de ce monde étant lauréate du Programme international «Media, Information et dialogue interculturel de l’Unesco, promotion de 2015 (Unesco-MIL).

Lors de la dernière journée de formation organisée avec le réseau Miraj, vous avez annoncé le lancement du réseau Hacks/Hackers Casablanca. De quoi s’agit-il exactement ?
Hacks/Hackers est un réseau international qui réunit les journalistes (hacks) et les développeurs (hackers) visant à améliorer et accompagner la réflexion sur le futur de l’information à travers un mariage entre le journalisme et la technologie. Ce réseau a vu le jour en 2009 aux États-Unis, il rassemble aujourd’hui plus de 10.000 membres dans plus de 35 villes à travers le monde avec Casablanca qui en fait partie depuis le 28 octobre dernier.
Le Hacks/Hackers Casablanca est le premier de son genre au Maroc. Cela a eu lieu grâce à une collaboration entre Code for Africa à travers l’initiative StoryLab Academy avec Miraj ainsi que le département Médias et Journalisme de la Faculté des lettres et des sciences humaines 
de Aïn Chock.

Quels sont les projets programmés pour les jours à venir dans le cadre  de ce nouveau réseau ?
En collaboration avec Miraj notre ambition est de créer un espace de rencontre et de partage de connaissances entre journalistes et développeurs. Nous souhaitons également en faire un rendez-vous mensuel dédié à l’échange de bonnes pratiques et d’outils ainsi qu’à l’expérimentation de nouveaux formats journalistiques. Notre objectif sur le long terme est de pouvoir faciliter des projets journalistiques utilisant notre savoir technique et technologique au Maroc. 

 

Lisez nos e-Papers