Selon des estimations diffusées par l'autorité électorale chilienne (Servel), basées sur le dépouillement de plus de 99% des votes, l'ex-chef d’État conservateur, Sebastian Piñera, a obtenu 54,57% des voix, contre 45,43% pour son adversaire. Annoncé comme très serré, le scrutin a finalement tourné très nettement en faveur de l'ancien président (2010-2014) et milliardaire, âgé de 68 ans. «Au premier tour, nous avons obtenu moins de votes qu'attendu et au second tour plus que prévu», s'est réjoui Sebastian Piñera, dans une allocution prononcée au côté de son rival qui a promis de diriger «une opposition constructive». Sebastian Piñera, l'un des hommes les plus riches du pays, gouvernera le Chili de 2018 à 2022. Ses partisans ont commencé à descendre dans les rues de la capitale, Santiago. «Celui qui a gagné est celui qui veut que les Chiliens travaillent et ne vivent pas de l’État. Je suis heureux, à présent, nous allons aller de l'avant», a déclaré Carlos Vargas, 39 ans, qui agitait un drapeau chilien aux côtés de centaines de compatriotes. Le Chili, une des principales économies d'Amérique latine, a été dirigé ces quatre dernières années par la socialiste Michelle Bachelet, qui a bouleversé cette société réputée très conservatrice par une série de réformes progressistes, dont l'adoption du mariage homosexuel et la dépénalisation de l'avortement, auparavant interdit. La loi ne lui permettait pas de se représenter.