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Éco-Conseil : Quels moyens se donner pour gérer son réseau et se faire connaître, notamment
auprès des entreprises ?
Naoual Bakry : Comme je l’ai expliqué dans l’entretien précédent (voir notre édition du 25 septembre, ndlr), le réseau constitue l’atout numéro un permettant au consultant de réussir dans sa vie professionnelle. Il permet d’être à la pointe de l’information et des opportunités dans le marché et augmente la visibilité du consultant auprès de sa clientèle potentielle. En d’autres termes, c’est grâce au réseau que le consultant vend ses prestations et se fait référencer. Pour un consultant qui cherche des clients-entreprises, un réseau doit être ciblé, il ne faut surtout pas qu’il se perde, car son temps est de l’argent. Il doit avant tout privilégier le ciblage des personnes-entreprises à connaître, puis les suivre, avec l’aide notamment des réseaux sociaux, assister à des événements où ils seront présents, lire sur eux, notamment des ouvrages, des magazines, sur le Net. Un consultant doit aussi développer son réseau en étant membre d’associations ou de fédérations professionnelles ciblées, éventuellement pour être mis en relations directe avec des prospects. Il doit donner avant de recevoir, être en réseau c’est synonyme de collaboration, d’échange, d’entraide et le retour du boomerang finit par arriver un jour ou l’autre. La démarche de la constitution du réseau peut prendre du temps parfois, selon le niveau de réseau souhaité. Ainsi, une fois le réseau constitué, il faut le cultiver et le maintenir à travers, entre autres, des actions formelles, des mails de rappel, des réunions, des invitations à des événements et informelles (café, déjeuners, textos…), les modes de communication seront choisis selon les préférences de la cible. Comme notre réseau se matérialise la plupart du temps par des cartes de visite et des mails, il faut penser aussi au classement des données des personnes rencontrées (création de bases de données) et à la sélection des personnes les plus intéressantes pour notre business.
Contrairement au salariat, le consulting c'est avant tout une question d'organisation et de gestion du temps. Comment s'y prendre sur ce volet ?
C’est bien connu. Tout travail fourni exige de l’organisation et de la gestion du temps pour qu’il soit accompli dans de bonnes conditions. Avec le consultant, ces règles de gestion sont encore plus respectées, car «le facteur temps» est primordial. Le temps lui appartient totalement, il peut l’utiliser comme il le souhaite, ce qui peut lui jouer des tours. Avec le bon consultant, il n’y a pas de «temps perdu», que du «temps investi», celui-ci est dédié principalement à trois grandes rubriques :
• La prospection des clients : il s’agit là du développement du dossier marketing, de la stratégie de vente, du développement du réseau, la lecture, l'identification de nouveaux marchés…
• La réflexion-production : soit l’exécution des missions en cours, soit la production de contenu en prévision d’actions futures. C’est un axe important et il ne faut pas le négliger.
• Le «me time» pour son épanouissement personnel. Le consultant ne doit pas oublier de faire, entre autres, du sport, du voyage, mais aussi d’opter pour l'engagement associatif. Un axe très important qui permet au consultant de se ressourcer en énergie et de pouvoir ainsi relever les différents défis de la vie professionnelle.
Il faut l’avouer, au départ ce n’est pas évident de trouver un équilibre entre ces trois rubriques, mais l’apprentissage vient par la pratique. Rappelons dans ce sens que sans organisation, le consultant naviguera à vue, perdra du temps, de l’argent, de l’effort, de la vitesse, et par voie de conséquence des marchés et de la visibilité vis-à-vis de ses prospects.
Propos recueillis par Nabila Bakkass
