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Contrôle fiscal : CIH Bank appelle à un alignement des règles entre la DGI et BAM

Le groupe CIH Bank est en bonne santé en dépit d’un contrôle fiscal impactant l’évolution du résultat net consolidé du groupe. Pour Ahmed Rahhou, PDG du groupe, l’impact de ce contrôle sera compensé ce 2e semestre grâce notamment aux performances commerciales du groupe et ses filiales. En attendant, le patron de la banque espère un alignement des règles fiscales entre la Direction générale des impôts (DGI) et Bank Al-Maghrib (BAM).

Contrôle fiscal : CIH Bank appelle à un alignement  des règles entre la DGI et BAM
Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank, regrette le non-alignement des règles fiscales de la DGI en matière de provisions avec celles de Bank Al-Maghrib.

CIH Bank devrait clôturer l’année 2017 sur une note positive. Si le 1er semestre a été marqué par le dénouement d’un contrôle fiscal dont l’impact a été conséquent sur l’évolution du résultat net consolidé du groupe (-32%), Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank, s’attend à une absorption de cet impact durant le semestre en cours. «L’impact n’a pas été catastrophique. Nous allons poursuivre nos bonnes performances commerciales ce 2e semestre, ce qui devrait limiter le poids du contrôle fiscal et revenir à l’équilibre fin 2017», a déclaré le PDG du groupe bancaire, le 12 septembre à Casablanca, lors de la présentation des résultats du groupe. Rahhou est revenu en détail sur cet élément exceptionnel, un contrôle fiscal portant sur les rubriques IS, IR et TVA pour les exercices 2013, 2014 et 2015. CIH Bank a, en effet, trouvé un accord avec la Direction générale des impôts (DGI) à travers plusieurs échanges qui se sont «plutôt bien passés», commente le patron de la banque. Pour lui, la banque est «clean», puisqu’elle est la seule banque catégorisée et «nous sommes à cheval sur le respect des règles en matière de fiscalité», poursuit-il. À ses yeux, le hic se situerait en fait dans le «non-alignement des règles fiscales de la DGI en matière de provisions avec celles de Bank Al-Maghrib qui régule le secteur bancaire», soulève Rahhou.

Celui-ci espère un alignement des règles des deux institutions. «Les règles fiscales en matière de provisions doivent être définies par l’autorité de régulation qui est la banque centrale et acceptées par la Direction générale des impôts, comme cela se fait partout dans le monde», lance Rahhou. Pour y remédier, des discussions ont été entamées avec le ministère de l’Économie et des Finances et «nous espérons aboutir, entre 2018 et 2019, à un accord sur l’alignement qui sera bénéfique pour le pays et l’ensemble du secteur bancaire», annonce Rahhou. Mis à part le contrôle fiscal et son impact, les indicateurs de performance du groupe bancaire sont en bonne forme. Le produit net bancaire (PNB) consolidé s’établit à 984 millions de dirhams le 1er semestre 2017, en hausse de 7,8% par rapport à fin juin 2016. La marge d’intérêt analytique a atteint, quant à elle, 738,7 millions de dirhams à fin juin 2017, en progression de 2,8% par rapport à la même période un an auparavant. Enfin, le résultat net consolidé s’établit à 124,28 millions de dirhams, en retrait de 32% et le résultat net part du groupe atteint 122,1 millions de dirhams en recul de 32,3%.

Ahmed Rahhou est revenu par ailleurs sur plusieurs chantiers du groupe, notamment l’activité de la filiale d’Ajarinvest. La filiale du groupe chargé de la gestion des organismes de placement collectif immobilier (OPCI) est fin prête pour un lancement imminent sur ce segment. «Nous sommes prêts depuis quelques mois» et les équipes sont sur les starting-blocks pour se lancer dans les OPCI, mais «les textes de loi tardent à voir le jour», regrette Rahhou. En effet, la loi 70-14 qui définit les modalités de création, de gestion et de fonctionnement des OPCI a été adoptée en août 2016, mais les textes d’application n’ont pas encore été publiés. Rappelons que les OPCI ont pour principal objet la construction ou l’acquisition d’immeubles exclusivement en vue de leur location. Un segment immobilier où la banque est déjà bien positionnée. 

 

Umnia bank : des milliers de comptes ouverts en attendant les sukuks 

La banque participative du groupe CIH Bank, Umnia Bank, a connu un engouement ces deux derniers mois. C’est ce qu’affirme Abdessamad Issami, président du directoire d’Umnia Bank, lors de la présentation des résultats du groupe le 12 septembre à Casablanca. Selon lui, les conseillers ont pu ouvrir des milliers de comptes, sans avancer de chiffres précis. Le centre d’appel a reçu, pour sa part, 50.000 appels de clients potentiels. «Nous avons instruit les demandes de financement pour l’immobilier, un secteur où la demande s’est le plus exprimée. Sinon, nous avons pu tester les systèmes de paiement, puisque nous avons émis des cartes et des chéquiers notamment et nous avons pu constater que tout se passe bien», souligne Issami. La banque participative a enregistré, par ailleurs, un résultat net part du groupe déficitaire de 23,08 millions de dirhams, composé essentiellement des frais liés au démarrage d’activité. Un démarrage «réussi» le 27 juillet dernier, estime le top management de la banque, deux jours après la validation des conventions d’ouverture des comptes par Bank Al-Maghrib. «Pour l’année en cours, nous ne prévoyons pas de profit pour Umnia Bank. Il s’agira d’une période de charge afin d’installer la banque. Actuellement, nous attendons des instruments comme les sukuks que l’État doit mettre sur le marché», souligne Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank. En attendant, la banque poursuivra son déploiement avec une prévision d’ouverture de 19 agences d’ici décembre 2017. La banque disposant en effet de 7 agences actuellement.

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