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La croissance revue à la baisse pour 2017 et 2018 et l'inflation au plus bas à 0,7%

Bank Al-Maghrib table sur une croissance du PIB de 4,1% en 2017 et de 3% en 2018 contre respectivement 4,3 et 3,1% annoncés en septembre dernier. La Banque centrale confirme, en outre, la prévision de croissance du crédit au secteur non financier à 4,5% en 2017 et à 5% en 2018. Le taux directeur reste, également, inchangé à 2,25%.

La croissance revue à la baisse pour 2017 et 2018 et l'inflation au plus bas à 0,7%

Bank Al-Maghrib maintient inchangé son taux directeur à 2,25%. Néanmoins, elle revoit à la baisse les prévisions de croissance du Maroc. À l’issue de sa dernière réunion trimestrielle de l’année, tenue le 19 décembre à Rabat, l’institution table désormais sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 4,1% en 2017 et de 3% en 2018 contre respectivement 4,3 et 3,1% annoncés en septembre dernier. «La croissance devrait ressortir pour l’ensemble de l’année à 4,1%, avec un rebond de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, après un recul de 12,8% en 2016, et une amélioration de 2,2 à 2,7% pour celle des activités non agricoles… Sous l’hypothèse de campagnes agricoles moyennes, la croissance globale ralentirait à 3% en 2018 avant de s’accélérer à 3,6% en 2019», explique la Banque centrale.  Cette dernière confirme la prévision de croissance du crédit au secteur non financier à 4,5% en 2017 et à 5% en 2018. «Le crédit bancaire au secteur non financier a continué de s’améliorer modérément, avec en particulier une légère reprise des prêts aux entreprises privées. Son rythme a atteint 5,2% à fin octobre et terminerait 2017 à 4,5%», détaille l’institution qui prévoit globalement une croissance au tour de 5% du crédit bancaire au secteur non financier à moyen terme, «compte tenu de l’amélioration prévue des activités non agricoles et des mesures mises en place par Bank Al-Maghrib».

   Côté finances publiques, les prévisions restent pratiquement inchangées. Le déficit budgétaire devrait se situer à 3,5% du PIB en 2017. Pour les deux prochaines années, «l’ajustement budgétaire se poursuivrait conformément aux objectifs du gouvernement, le déficit devant se situer autour de 3% du PIB», est-il indiqué. Pour ce qui des comptes extérieurs, Bank Al-Maghrib revoit à la baisse les prévisions d’évolution du déficit du compte courant, au regard du rythme d’augmentation des exportations et des importations durant les onze premiers mois de l’année. Ainsi, et tenant compte également d’une entrée de dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) autour de 8 milliards de DH, le déficit du compte courant devrait terminer l’année 2017 à 3,6% du PIB, contre 3,9% annoncée en septembre dernier. Les réserves de change avoisineraient, elles, 239 milliards de DH, soit l’équivalent de 5 mois et 24 jours d’importations (deux jours de plus que les prévisions antérieures). «À moyen terme, la dynamique des exportations devrait se maintenir et le rythme des importations resterait proche de son niveau actuel. Sous l’hypothèse d’entrées de dons du CCG de 7 milliards en 2018 et de 2,5 milliards en 2019, le déficit du compte courant se maintiendrait à 3,6% du PIB en 2018  (au lieu de 4% annoncés en septembre dernier, Ndlr) avant de s’atténuer à 3,3% en 2019», estime la Banque centrale.

Dans ces conditions, ajoute-t-elle, et sous l’hypothèse de la poursuite d’entrées d’IDE d’un montant annuel équivalent à 3,5% du PIB, l’encours des réserves de change se stabiliserait à un niveau équivalent à 5 mois et demi d’importations de biens et services. Par ailleurs, l’institut d'émission estime que l’inflation devrait terminer l’année sur une moyenne de 0,7% (au lieu de 0,6%), après 1,6% en 2016. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, s’accélèrerait de 0,8 à 1,3%. À moyen terme, l’inflation s’établirait à 1,5% en 2018 (au lieu de 1,3% précédemment annoncé) et à 1,6% en 2019. L’inflation sous-jacente devrait, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de l’accroissement de l’inflation importée, s’inscrire également dans un mouvement haussier pour atteindre 1,5% (au lieu de 1,4%) en 2018 et 1,9% (au lieu de 1,6% annoncé en septembre) en 2019. «Sur la base de ces analyses, le Conseil a jugé que le niveau actuel du taux directeur reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé à 2,25%», conclut l’institution. 

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