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Des doutes sur l'efficacité de l’accord de l’Opep

L’accord de l’Opep pour réduire la production de pétrole a été prolongé le 25 mai. Malgré cela, les cours du pétrole ont suivi une tendance à la baisse. Et pour cause, selon le géant pétrolier russe Rosneft, les entreprises américaines pourraient faire augmenter la production mondiale de brut.

Des doutes sur l'efficacité  de l’accord de l’Opep
La Russie s'est engagée à réduire sa production de 300.000 barils.

L'accord de réduction de pétrole conclu entre l’Opep et des pays producteurs non membres du cartel, emmenés par la Russie, pourrait n'avoir aucun effet. C’est ce qu’a déclaré Igor Setchine, PDG du géant pétrolier russe Rosneft, au vu de la hausse à venir de la production en provenance des États-Unis. «Le 25 mai, l'Opep et ses partenaires ont annoncé la prolongation de neuf mois, jusqu'à fin mars 2018, de l'accord de réduction de production entré en vigueur le 1er janvier, qui porte sur 1,8 million de barils par jour (bpj), soit 2% environ de la production mondiale», rappelle l’agence de presse Reuters. Mais, depuis la prolongation de cet accord, les cours du pétrole ont plutôt suivi une tendance à la baisse en raison justement des interrogations des intervenants de marché au sujet de son impact sur les prix et sur les stocks. Les acteurs de marché craignent également «que la décision du Président américain Donald Trump de sortir les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat n'entraîne encore plus de forages dans le pays», indique Reuters.

Selon le PDG de Rosneft, les entreprises américaines pourraient faire augmenter la production mondiale de brut de jusqu'à 1,5 million de bpj l'année prochaine. «De ce fait, l'effet de la réduction de la production prévue par l'accord entre Opep et pays non-Opep pourrait être significativement annulé dès la mi-2018 avec la croissance de la production de pétrole de schiste américaine», a-t-il ajouté, notant au passage que la Russie était également en mesure d'augmenter sa production. Igor Setchine a également estimé que les cours du pétrole, divisés par plus de deux par rapport à leurs derniers pics atteints vers la mi-2014, allaient rester bas pendant longtemps et qu'il était impossible que le marché se stabilise tant que tous les pays pétroliers ne réduisaient pas leur production.
Selon des données du ministère russe de l'Énergie, la production du pays est revenue en mai à 10,947 millions de barils, contre 11 millions en avril, du fait du respect par Moscou de l'accord de réduction de la production. C'est la première fois depuis août 2016 que la production russe repasse sous la barre des 11 millions. Dans le cadre de l'accord avec l'Opep, la Russie s'est engagée à réduire sa production de 300.000 barils par rapport à un niveau de référence, d'octobre 2016, de 11,247 millions. 

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