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Des experts de neuf pays d'Afrique en formation à Rabat

Jusqu'au 24 novembre, les experts de neuf pays d'Afrique bénéficient, à Rabat, d'une formation sur l’accès au Fonds vert pour le climat et la Finance climatique. L'Afrique, faible émetteur de gaz à effet de serre, est le continent qui capte le moins de fonds pour lutter contre le changement climatique dont il subit les impacts. La raison demeure le faible nombre de projets bancables.

Des experts de neuf pays d'Afrique en formation à Rabat
En raison du changement climatique en Afrique, la production de blé pourrait enregistrer une baisse de 10 à 20% d’ici à 2030, comparé aux rendements des années 1998-2002.

La FAO (agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) organise, jusqu'au 24 novembre, en partenariat avec le Centre de compétences pour les changements climatiques (4CMaroc), un atelier d’échange sur l’accès au Fonds vert pour le climat et la finance climatique au profit d'experts de neuf pays d'Afrique. «Les besoins en financement des pays africains, souvent les plus affectés par le réchauffement climatique, s’accroissent au fur et à mesure de l’ambition de ces pays de basculer vers une gestion durable de leurs ressources et de la réalisation des objectifs fixés par l’Accord de Paris», écrit la FAO dans un communique. À Bonn, où s'était déroulée la COP 23 du 7 au 17 novembre, le groupe des Pays les moins avancés, dont la plupart sont africains, avait appelé à «combler le fossé financier toujours croissant avant qu’il ne devienne trop important (...) Nous avons besoin d’un soutien financier, technologique et de renforcement des capacités dans la planification, l’élaboration et la mise en œuvre de nos plans nationaux d’adaptation». Les difficultés des pays africains sont de deux natures : l'accès au financement qui reste faible et le montage de projets bancables, notamment ceux liés à l'adaptation au changement climatique.

Au pavillon marocain à Bonn, Ayman Bel Hassan Cherkaoui, conseiller spécial du comité scientifique de la COP 22, avait mis l’accent sur les difficultés rencontrées lors du montage financier des projets liés à l’adaptation au dérèglement du climat : «Ce sont souvent des projets à long terme dont la rentabilité est difficile à quantifier selon les techniques classiques d’évaluer». Il est à rappeler que sur les 100 milliards de dollars que les pays industrialisés comptent débourser annuellement, d'ici 2020, en faveur des pays en développement dans leur lutte contre les changements climatiques, l'Afrique n'en reçoit que 5% dont 80% sont liés aux projets d'atténuation du changement climatique alors que le continent a davantage besoin de projets portant sur l'adaptation aux phénomènes climatiques extrêmes. L'atelier de Rabat a pour objectif de faciliter l’accès des pays africains au Fonds Vert et d'en expliquer les principes. Il sera également question d'établir des recommandations sur les modalités de développement des propositions de projets dans le secteur agricole. D’autres sessions de formation similaires, autour de la finance climat, seront organisées prochainement par la FAO. 

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