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Des plans pour économiser 2,4 milliards de m3 par an d’ici 2030

L'agriculture irriguée au Maroc, bien qu'elle n’occupe que 15% des superficies cultivées, contribue à environ 45% en moyenne de la valeur ajoutée agricole et intervient pour 75% des exportations agricoles. La forte pression que subissent les ressources hydriques a conduit le ministère de l’Agriculture à lancer différents projets qui devraient permettre d’économiser 2,4 milliards de m3 par an d’ici 2030.

Des plans pour économiser 2,4 milliards de m3  par an d’ici 2030
Selon le ministère chargé de l’Eau, le potentiel des ressources en eau naturelles est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 m3 par habitant et par an.

Avec 70% de la consommation mondiale, l'agriculture est le secteur d'activité le plus gourmand en eau, tandis que dans de nombreux pays en développement, dont ceux du Maghreb, ce chiffre varie de 85 à 95%. Au Maroc, la situation n’est guère différente où l'agriculture irriguée contribue à environ 45% en moyenne de la valeur ajoutée agricole et intervient pour 75% des exportations agricoles. Cependant, les ressources hydriques du pays «sont l’une des plus faibles au monde».

Selon le ministère chargé de l’Eau, le potentiel des ressources en eau naturelles est évalué à 22 milliards de m3 par an, soit l’équivalent de 700 m3 par habitant et par an. Dans son rapport 2015 sur l'état de l'environnement, le département de tutelle note qu'«il est attendu que les tendances observées perdurent (sécheresses et baisse des précipitations) et qu’il en résulte une baisse des ressources en eau douce renouvelable qui atteindrait 10-15% à l’horizon 2020». D'après le ministère de l’Agriculture, l'irrigation contribue en moyenne à hauteur de 99% pour la production de sucre, 82% pour les cultures maraîchères, 100% pour les agrumes, 75% pour les fourrages et 75% pour le lait. Les changements climatiques aidant, les rendements de chacune de ces cultures pourraient diminuer de manière significative.

En avril 2015, la Banque mondiale publiait un rapport intitulé «Baissons la chaleur !» où il est révélé qu’au Maroc, qu’une augmentation de la température de 4 °C pourrait réduire le rendement agricole jusqu’à 39%. «Le poids du secteur de l'irrigation dans l'économie nationale est tel que la gestion rationnelle des infrastructures hydro-agricoles mérite une attention toute particulière», note le ministère de l’Agriculture.
Afin de préserver ses ressources hydriques, le Maroc a lancé plusieurs plans qui devraient, à l’horizon 2030, permettre d’économiser 2,4 milliards de m3 par an. Préparée début 2015 et soumise le 5 juin de la même au secrétariat de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), la contribution nationale de réduction des gaz à effet de serre, qui consacre un volet dédié à l’économie en eau, représente 9% des dépenses globales d’investissement du pays. Ce volet comprend l’amélioration de la gestion appropriée et concertée des ressources en eau, la préservation de la ressource, la protection contre la pollution, la formation, la recherche scientifique et la sensibilisation à ces thématiques. Ce plan prévoit, à l’horizon 2020, d’étendre la superficie sous irrigation localisée à 550.000 hectares, la substitution des prélèvements des nappes souterraines par les eaux de surface qui devrait atteindre les 85 millions de m3 par an. À l’horizon 2030, la réutilisation des eaux usées devrait être de 100% (au lieu des 9% actuels) et la reconversion de la céréaliculture en arboriculture sur une surface de 1 million d’hectares.  

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