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Dix points de plus pour la bancarisation en trois ans

Les banques participatives devront booster la bancarisation des Marocains avec un gain de 10 points sur 3 ans. Selon une étude réalisée par Kantar TNS, spécialiste mondial des études marketing, outre cette bancarisation incrémentale, 25% des Marocains bancarisés devront aller vers la Banque participative : 14% tout en restant clients des banques conventionnelles et 11% en quittant ces dernières.

Dix points de plus pour la bancarisation  en trois ans
Selon Kantar TNS, deux tiers des Marocains se déclarent prêts à examiner l’offre finance participative

Avec la finance participative, le taux de bancarisation gagnerait 10 points sur 3 ans au Maroc. C’est l’un des résultats phares d’une nouvelle étude sur les banques participatives et la clientèle Particuliers réalisée en octobre dernier par Kantar TNS, spécialiste mondial des études marketing. L’étude, basée sur une enquête auprès d’un échantillon de 1.003 individus des 12 régions du Royaume, avec une marge d’erreur estimée à 3,1%, s’est intéressée notamment à la notoriété du concept de la banque participative au Maroc et le potentiel de développement de ce secteur auprès de la clientèle Particuliers, en analysant, entre autres, la proportion des clients prospects non-bancarisés ou bancarisés souhaitant rejoindre la finance participative. Ainsi, environ 25% des bancarisés ont l’intention d’aller vers la Banque participative : 14% tout en restant clients des banques conventionnelles et 11% en quittant ces dernières. «Avec un potentiel de 10% de bancarisation incrémentale et une cannibalisation autour de 11%, tout reste ouvert : 2/3 des Marocains se déclarent prêts à examiner l’offre finance participative», a déclaré Driss Farissi. Le directeur de Kantar TNS Maroc s’exprimait le 7 décembre lors de la présentation des résultats de l’étude à la Bourse de Casablanca, en partenariat avec cette dernière et l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative (AMFP), en présence des acteurs du secteur, notamment les régulateurs, les banques, les assurances et experts.  

Selon Driss Farissi, la bancarisation au Maroc reste plus tributaire des conditions économiques et sociales des consommateurs que de leurs convictions. Si la banque participative constitue un réel vecteur d’animation du marché financier, elle ne doit pas pour autant bousculer les équilibres établis. Sur ce volet, Lhassane Benhalima, ex-directeur de la Supervision bancaire à Bank Al-Maghrib (BAM) et actuellement président du Fonds collectif de garantie des dépôts (FCGD), a souligné que les résultats de l’étude «sont en ligne avec ceux des travaux déjà réalisés, notamment de la Banque mondiale, qui estiment entre 5 et 10% la part de marché de la banque participative dans le marché bancaire global». 

En outre, l’étude de Kantar TNS montre que 52% des prospects intéressés s’attendent à des produits moins chers que ceux de la finance classique. Le crédit immobilier reste le premier produit bancaire intéressant les particuliers (29%), devant le crédit personnel (25%), les produits d’investissements (22%), le compte courant (20%), le compte sur carnet (17%) et le Takaful (3%). Le rythme de croissance du secteur sera, également, tributaire des actions de promotion et de communication adaptées. «Le secteur est plus demandeur d’une démarche professionnelle solide de recrutement du client par la compréhension de ses besoins et la présentation d’une offre et d’une communication qui s’y adaptent», a indiqué Driss Farissi. Pour Badr Benyoussef, directeur du développement de la Bourse de Casablanca, le développement du secteur dépendra également de l’évolution de l’écosystème de l’industrie, en particulier l’accélération des chantiers du Takaful et du marché des capitaux. Sur ce volet, Said Amaghdir, président de l’AMFP, appelle le gouvernement à mettre en place un «super-régulateur pour une vision intégrée du développement du marché financier, orchestrant tous les régulateurs impliqués dans le marché financier, notamment du secteur bancaire, des assurances et celui des marchés des capitaux». 

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