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Donald Trump signe un décret migratoire atténué

L'Irak ne fait plus partie des pays dont les ressortissants ne pourront plus mettre les pieds aux États-Unis, et son gouvernement s'en est déjà félicité. Le décret prendra effet le 16 mars, pour 90 jours, selon des documents publiés lundi par le département de la Sécurité intérieure.

Donald Trump signe un décret migratoire atténué
Depuis sou élection, Donald Trump n'en finit pas de faire parler de lui.

Donald Trump reprend l'offensive lundi sur l'immigration et la sécurité, avec la signature d'un nouveau décret interdisant l'entrée aux États-Unis aux voyageurs de six des sept pays musulmans initialement ciblés, mais exemptant les détenteurs de visas et de «cartes vertes». L'Irak ne fait plus partie des pays dont les ressortissants ne pourront plus mettre les pieds aux États-Unis, et son gouvernement s'en est déjà félicité. Le décret prendra effet le 16 mars, pour 90 jours, selon des documents publiés lundi par le département de la Sécurité intérieure. La suspension de l'accueil des réfugiés est également actée, pour 120 jours. Mais ceux dont le voyage aux États-Unis était déjà programmé auront le droit de venir. L'action présidentielle correspond aux promesses de campagne du républicain, qui s'est engagé à mettre en place une politique de «vérification extrême» aux frontières afin d'empêcher des infiltrations jihadistes. Son premier décret, signé une semaine après son arrivée au pouvoir, avait créé un tollé mondial, Donald Trump étant accusé de discrimination envers les musulmans, potentiellement anticonstitutionnelle.

La nouvelle version doit permettre de passer l'obstacle de la justice, qui avait suspendu l'application du texte initial le 3 février. Les six pays concernés sont les trois pays appartenant à la liste du département d’État des États «soutenant le terrorisme» (Iran, Syrie et Soudan) ainsi que d'autres identifiés sous l'administration précédente comme présentant un risque (Libye, Somalie et Yémen). L'Irak est exempté, car son gouvernement aurait accepté de fournir des informations supplémentaires sur ses citoyens demandant des visas, selon Washington. Bagdad avait bruyamment protesté d'être mis au ban. «Nous avons reçu l'assurance du gouvernement irakien que nous serons en mesure de faire les vérifications nécessaires», a dit le haut responsable américain. La mise en place précautionneuse de cette version 2.0 du décret vise à éviter les scènes de confusion vues dans les aéroports américains et étrangers après le 27 janvier. «Il n'y aura pas de chaos dans les aéroports», a expliqué un haut responsable sécuritaire à des journalistes.

«La période de mise en place sera très sereine». Des détenteurs de cartes verts ou de visas de tout âge – étudiants, ingénieurs ou médecins – avaient été mis en détention, voire expulsés. Des familles de réfugiés, billets d'avion en main, avaient été empêchées d'embarquer pour leur vol pour les États-Unis. Au moins 60.000 visas avaient été révoqués. Ces visas révoqués ont déjà commencé à être rétablis et seront pleinement acceptés, et toutes les personnes qui bénéficiaient d'un visa le 27 janvier pourront continuer à l'utiliser. «Si vous avez un visa valide, vous n'aurez pas de problème», a assuré un haut responsable du département d’État. Les binationaux, par exemple les Franco-Iraniens, ne seront pas concernés s'ils voyagent sur un passeport français, mais ceux-ci doivent depuis l'an dernier demander un visa. Les réfugiés syriens seront traités comme les autres réfugiés, alors que la suspension de leur accueil devait être d'une durée indéfinie dans la version initiale du décret.
La nouvelle décision devrait soulager les centaines de milliers d'Iraniens ou de Syriens qui travaillent et étudient aux États-Unis.

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