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Douze pays d'Amérique condamnent une «rupture de l'ordre démocratique»

Le Venezuela a reçu un coup de semonce de l'ONU dénonçant «un usage excessif de la force» lors des manifestations hostiles au président Nicolas Maduro, et de 12 pays d'Amérique condamnant une «rupture de l'ordre démocratique».

Douze pays d'Amérique condamnent  une «rupture de l'ordre démocratique»
Les ministres des Affaires étrangères et représentants de douze pays américains se sont réunis à Lima pour évoquer la situation au Venezuela. Ph. AFP

Réunis à Lima, douze pays d'Amérique parmi les plus importants, Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay et Pérou, ont fait part de leur décision de «ne pas reconnaître l'Assemblée constituante», voulue par le dirigeant vénézuélien et qui vient d'être élue, ni les décisions qu'elle pourrait prendre. Dans un document publié à l'issue d'une réunion de sept heures dans la capitale péruvienne, ils ont apporté leur «plein appui et (leur) solidarité» au Parlement, contrôlé par l'opposition. Ils ont également condamné «le manque d'élections libres, la violence, la répression et la persécution politique, l'existence de prisonniers politiques». Le Président vénézuélien a proposé un «dialogue régional» avec ces pays afin, selon lui, de «rétablir les normes de respect du droit international». M. Maduro a fait cette déclaration à Caracas durant une réunion mardi avec ses quelques alliés, parmi lesquels Cuba, la Bolivie, le Nicaragua et l’Équateur, tous membres de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba).

Selon le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad al Hussein, «plusieurs milliers de personnes ont été placées en détention arbitraire, beaucoup auraient été victimes de mauvais traitements et même de torture». Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a, lui, regretté que le Venezuela s'éloigne du «chemin conduisant à une solution pacifique». Le Président socialiste, Nicolas Maduro, fait face depuis avril à un vaste mouvement de protestation pour exiger son départ, alors que le pays pétrolier, autrefois le plus riche d'Amérique du Sud, a sombré économiquement. Les manifestations ont fait 125 morts en quatre mois. Ces dernières semaines, les critiques de la communauté internationale, inquiète de la radicalisation du gouvernement, ont fusé de toutes parts, des États-Unis, de l'Union européenne ou encore du Vatican. Samedi, le Venezuela a été suspendu du Mercosur, le marché commun sud-américain, pour «rupture de l'ordre démocratique». Lundi, le Président de la Colombie voisine, Juan Manuel Santos, a brandi la menace d'une rupture diplomatique. Sourd à ces mises en garde, le gouvernement poursuivait la reprise en main des institutions. Pour contourner le Parlement, où l'opposition est majoritaire depuis début 2016, il a installé samedi une Assemblée constituante, qui peut notamment dissoudre le Parlement et réécrire la Constitution du défunt Hugo Chavez, Président de 1999 à 2013. 

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