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Les économistes divisés sur la date butoir

La Banque centrale européenne devrait arrêter ses achats de titres sur les marchés en décembre 2018 au plus tard. La plupart des économistes interrogés dans le cadre d’une enquête menée par Reuters s’accordent à le penser.

Les économistes divisés  sur la date butoir
La BCE compte réduire, de janvier à septembre prochains, de 60 à 30 milliards d’euros, ses achats de titres dans le cadre du QE.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait mettre fin à ses achats de titres sur les marchés en fin d'année prochaine au plus tard. C’est en tout cas ce que révèle une enquête menée par Reuters auprès de 65 économistes, entre les 24 et 29 novembre dernier. S’ils sont d’accord sur le fond, les économistes interrogés restent divisés sur la date prévue pour ce virage. «La plupart estiment que la fin de l’assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) interviendra au plus tard en décembre 2018, mais quelques-uns s’attendent à une prolongation jusqu’à la mi-2019», indique l’agence de presse. 34 économistes pensent néanmoins que la BCE «devrait» clore définitivement le QE en septembre prochain. Quoi qu’il en soit, la banque centrale a annoncé qu’elle réduirait, de janvier à septembre prochains, de 60 à 30 milliards d’euros, ses achats de titres dans le cadre du QE. «La Banque a déclaré que ses achats ne s’arrêteraient pas brutalement, donc les stopper net en septembre provoquerait de l’instabilité sur les marchés financiers», explique Jennifer McKeown, chef économiste Europe chez Capital Economics cité par Reuters.

L’enquête montre également une forte confiance dans le dynamisme de l’économie de la zone euro. Celle-ci devrait afficher, en 2018, une croissance proche de celle de cette année, même si l’inflation ne devrait pas s’accélérer fortement. Les estimations d’évolution de celle-ci «n’ont guère évolué ces dernières semaines et le constat reste inchangé : l’inflation en zone euro ne devrait pas atteindre l’objectif de la BCE d’un taux légèrement inférieur à 2% avant le deuxième semestre 2019», précise l’agence de presse.  En revanche, les économistes interrogés tablent en moyenne sur un taux d’inflation de 1,5% cette année, de 1,4% l’an prochain et de 1,6% en 2019. «Si de nouveaux chocs apparaissent et si les risques sur l’inflation s’orientent de nouveau à la baisse, la BCE n’hésiterait pas à assouplir encore sa politique», estime Kristian Tödtmann, économiste chez DekaBank cité par l’agence. Côté croissance économique dans la zone euro, le consensus des prévisions des économistes donne une progression de 2,3% du produit intérieur brut (PIB) pour les 19 pays du bloc cette année et de 2,1% en 2018. Un plus haut depuis le début des enquêtes Reuters sur le sujet, en 2016. 

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