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Un écosystème pour bétonner l’offre

L’industrie des matériaux de construction entame son processus de transformation structurelle. L’activité qui avait signé son contrat de performance en 2016 ambitionne de créer 28.000 emplois industriels additionnels et de générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 10,1 milliards de dirhams à l’horizon 2020.

Un écosystème pour bétonner l’offre
Le développement de l’écosystème matériaux de construction est appelé à relever les enjeux liés à l’industrialisation des filières, l’amélioration de la compétitivité à l’import-export et la réduction de la facture énergétique des acteurs.

L’activité des matériaux de construction est promise à un redécollage. Comme pour d'autres secteurs, la profession représentée par la Fédération marocaine des matériaux de construction (FMC) avait signé, en mars 2016, son contrat de performance avec les départements de l’Industrie et des Finances. Objectifs, valoriser les matériaux extraits, consolider la place du secteur et améliorer sa contribution à l’industrie nationale. L’écosystème regroupe cinq filières : préfabriqué, céramique, marbre, acier et ciment. Résultats attendus à l’horizon 2020 : la création de 28.000 emplois industriels additionnels pérennes, dont 16.000 directs, et la génération d’un chiffre d’affaires supplémentaire de 10,1 milliards de dirhams.
L’écosystème, qui attend toujours son opérationnalisation, ambitionne de créer 2,9 milliards de dirhams de valeur ajoutée industrielle supplémentaire et de réaliser plus de 4,8 milliards de dirhams d’impact positif sur la balance commerciale, dont 3,5 milliards liés aux exportations et 1,3 milliard à la substitution d’importations. Autre effet attendu : un investissement de près de 2,75 milliards de dirhams dans le secteur. «Le développement de cet écosystème est appelé à relever les enjeux liés à l’industrialisation des filières, l’amélioration de la compétitivité à l’import-export et la réduction de la facture énergétique des acteurs (valorisation de la biomasse et des déchets ménagers) et à combler les carences du secteur, notamment la faible valorisation de certaines activités, la faiblesse de l’adéquation de la formation aux besoins des filières et le manque d’innovation dans les produits de construction», expliquent les services de l’Industrie.

L’accompagnement prévu par l’État au profit des entreprises de l’écosystème comprend tout un arsenal de mesures qui s’adaptent aux besoins et attentes des opérateurs. Il s’agit notamment d’un accès au foncier à prix attractifs, avec la mise à disposition de 210 hectares de foncier locatif, la mise en place d’un plan de formation couvrant 100% des besoins des écosystèmes et la mise en place d’une démarche gouvernementale conjointe pour la gestion des carrières de marbre. Le tout assorti d’un soutien proactif des investisseurs dans la valorisation des déchets ménagers et un appui à la structuration de la filière de démantèlement des navires. L’aspect normatif n’est pas en reste puisqu’il sera procédé au renforcement des normes, à la mise en place d’un système de contrôle efficient ainsi qu’au contrôle systématique des normes dans les marchés de la commande publique.
La profession doit également bénéficier dans le cadre de cet écosystème d’une exonération du droit d’importation des biens d’équipement, matériels et outillages nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement dont le montant est supérieur à 200 millions de dirhams, et ce pendant 36 mois à compter de la signature de la convention d’investissement. Cette exonération est étendue aux parties, pièces détachées et accessoires importés en même temps que les équipements précités. 

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