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En 2016, la faim a touché 38 millions de personnes supplémentaires dans le monde

La recrudescence des conflits et le réchauffement climatique sont les principales causes d'une brusque augmentation de la faim dans le monde en 2016 après dix ans de régression quasi-constante, s'alarme l'ONU.

En 2016, la faim a touché 38 millions de  personnes supplémentaires dans le monde
«Les conflits ont provoqué le déplacement de millions de personnes, déclenchant ou prolongeant l’insécurité alimentaire au sein des communautés d’accueil», souligne l'ONU. bPh. Reuters.

L'ONU a publié un nouveau rapport qui établit clairement le lien entre la progression de la faim dans le monde, les conflits armés et le dérèglement climatique. D'après ce rapport, qui a été réalisé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Fonds international des Nations unies pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial, la faim touche 11% de la population mondiale. L'augmentation de 38 millions de personnes concernées par la faim l'an passé est «en grande partie due à la prolifération des conflits violents et aux chocs climatiques», indique le rapport. Sur les 815 millions de personnes souffrant de faim, 489 millions vivent dans des pays touchés par des conflits. En juillet dernier, le directeur général de FAO, José Graziano da Silva, avait déjà tiré la sonnette d'alarme à l'ouverture de la 40e Conférence de son Organisation. «Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a augmenté depuis 2015 et menace de réduire à néant des années de progrès», avait-il indiqué. José Graziano da Silva faisait allusion à la baisse du nombre de personnes affectées par la famine. En 2005, 926 millions de personnes étaient touchées par la faim.

Mais c'est à partir de 2014 que la tendance s'est renversée pour repartir à la hausse. Le rapport de vendredi dernier souligne que les chiffres avaient recommencé à augmenter légèrement en 2014, à 776 millions contre 775 en 2013. En 2015, le bilan avait progressé d'un million supplémentaire à 777 millions. Pour Gilbert Houngbo, président du FIDA, il était «difficile d'interpréter» la progression de 2013 à 2015. «Mais en 2016, la hausse est vraiment sérieuse et constitue notre plus grande préoccupation sur les quinze dernières années», a-t-il déclaré à l'AFP. «La plupart des pays ont réalisé des progrès considérables depuis 25 ans dans la lutte contre la faim et la dénutrition mais, dans la majorité des pays touchés par des conflits, les conditions ont stagné ou se sont détériorées», déplore l'ONU. Pour soutenir la production alimentaire dans les zones les plus pauvres du monde, l'Organisation plaide pour l'investissement agricole des petits paysans, parallèlement aux gros investissements industriels réalisés actuellement.                                              

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