Connexion
Éco-Emploi : Parlez-nous un peu des Assises de l’UNPA et de leurs objectifs.
Amal Benzakour : Les Assises de l’UNPA sont un évènement que l’association organise tous les deux ans, dans le but de rassembler une majorité d’assistantes de direction des différentes villes du Maroc.
C’est un carrefour de rencontres et de benchmarking des meilleures pratiques pour les spécialistes de la fonction. La 3e édition de cette année a connu un succès indéniable par le nombre de plus de 130 participants. Elle a été marquée par la participation de nos consœurs de la FFMAS (Fédération française des métiers de secrétaires et assistantes) et de nos consœurs de la Guinée avec lesquelles nous avons consolidé des passerelles de partenariat pour une meilleure visibilité et présence au Maroc et au-delà des frontières. La conférence plénière et les ateliers ont été animés par d’éminents intervenants qui ont marqué du sceau de «mémorables» nos «3es Assises» et ont donné une grande dimension à notre évènement. C’est un vrai pas en avant.
Les objectifs des Assises sont avant tout de faire connaître l’évolution de notre association ainsi que ses activités et ses perspectives et ce sont aussi une plateforme de rencontres et d’échanges d’expériences, d’écoute, de conseils et de formations dans le but de fédérer la profession de l’assistante de direction. Mais aussi de mettre en exergue les compétences, le professionnalisme, le dynamisme et l’union des assistantes de direction, afin de réaliser cet évènement qui à chaque édition se pare d’un succès et d’une empreinte particulière, à l’instar de l’édition 2015 qui s’est distinguée par la représentation d’une pièce de théâtre intitulée «Une journée sans ailes» jouée par des assistantes de direction.
L’édition de décembre s’est intéressée à la thématique du bonheur au travail. Pourquoi ce choix ?
Le thème «Cultivons le bonheur au travail» est un sujet d’actualité et a fait l’objet de plusieurs débats médiatisés afin de confirmer la prise de conscience des entreprises, à travers des études qualitatives, que le bien-être au travail est un réel facteur de productivité, de performance et de rentabilité des salariés. Parmi les compétences de l’assistante de direction figure l’aptitude à assister, à soulager, et à veiller au bien-être de son patron et par conséquent de ses collègues puisqu’elle est l’interface entre les deux parties. L’assistante de direction est à l’écoute de ses collègues, de leur mal-être, de leurs conditions de travail, afin de transmettre l’information aux décideurs pour trouver des solutions. Elle peut donc être force de proposition, de mise en place des bonnes pratiques et de contribution au bien-être de ses collègues et pourquoi pas évoluer vers cette nouvelle fonction qui se met en place dans certaines entreprises modernes, celles de Chief Happiness Officer.
Quels sont les principaux enseignements ou conclusions tirés des débats ?
Plusieurs aspects et facteurs de bien-être au travail ont été débattus au cours de cette journée, il en est sorti que 3 facteurs contribuent au bonheur des salariés : la reconnaissance, l’environnement et l’ergonomie au travail pour enfin aboutir à une meilleure qualité de vie professionnelle. Les entreprises marocaines devraient créer ce nouveau métier qu’est le «Responsable du bonheur» ou le «Chief happiness Officer», dont la mission principale est d’améliorer la vie et assurer le bien-être des salariés. Ceci en mettant en place un dispositif d’outils tels que le transport du personnel, la restauration collective, l’installation de crèches, de salles de sport, de séances de yoga ou de relaxation, une journée du personnel où les salariés sont conviés avec leur famille… Ainsi, un salarié heureux est un salarié productif.
Quelle place aujourd’hui pour la profession au Maroc ?
La profession de l’assistante de direction est bien confirmée et a pris sa place dans la hiérarchie de l’organigramme. La majorité des assistantes ont aujourd’hui le statut de cadre et sont sollicitées et impliquées dans des projets de gestion ou d’innovation. La fonction a évolué grâce aux nouvelles technologies qui ont permis à l’assistante de direction de gagner du temps et de se dédier à des missions plus intéressantes grâce aux exigences du poste et aux compétences requises, comme la maîtrise des outils de communication tels que les langues, les écrits professionnels, le digital, la polyvalence, l’esprit d’initiative et la réactivité. Aussi, la fonction a évolué vers des postes plus importants comme l’attachée de direction, la chargée de mission ou office manager. Ne dit-on pas que l’assistante de direction est le bras droit du patron ?
