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«Femme gravée» à Dar Bellarj à Marrakech

Après des expositions sur l’architecture en terre, l’art en plâtre, la broderie du Maroc d’aujourd’hui, Al halqa ou le «Tracé nomade», Maha Elmadi, directrice de la Fondation Dar Bellarj, propose cette année d’explorer la tradition du tatouage au Maroc.

«Femme gravée» à Dar Bellarj  à Marrakech
Œuvre de Marouane Bahra.

La Fondation Dar Bellarj accueille jusqu’au 31 octobre 2018 l’exposition «Femme gravée». Avec un titre et un thème originaux, cette expo propose d’explorer la tradition du tatouage. Considérée souvent comme un tabou, la tradition du tatouage au Maroc est liée à un très ancien rite préislamique. Elle est «principalement associée à la culture amazighe, dont la fonction s’avère tout autant ornementale que prophylactique, identitaire et médicinale», souligne un communiqué de Dar Bellarj. Et d’ajouter que bien que proscrite par l’Islam, la pratique a longtemps perduré, notamment grâce à sa force symbolique dans le champ du sacré. À l’heure où elle semble de plus en plus menacée, cinq jeunes artistes maghrébins ont travaillé sur ce patrimoine controversé et l’ont interrogé, chacun avec son médium, son approche, son regard, pour lui éviter une amnésie fatale. Dans cette exposition, on retrouve le travail de Moulay Youssef El Kahfai, Noureddine Tilsaghani et Wassim Ghozlani, accompagnés lors de leur résidence de création à Dar Bellarj de deux jeunes lauréats de l’École supérieure des arts visuels de Marrakech : Maha Mouidine (graphiste) et Marouane Bahrar (photographe).
Chacun des points de vue de ces artistes s’interpellent et dialoguent dans l’espace de Dar Bellarj, en regard une collection du musée berbère de photographies originales de femmes tatouées, prêtées par la Fondation Majorelle, réalisées par Jean Besancenot, au Maroc, au début du XXe siècle.
En complément de l’exposition, des rencontres, des conférences, des ateliers avec des artistes et des artisans, des projections de films en présence des réalisateurs permettent de poursuivre la mission de la fondation Dar Bellarj : valoriser les patrimoines marocains par le regard et le geste d’artistes contemporains. 


Zoom sur la Fondation Dar Bellarj pour la culture au Maroc 

Créée par le couple de mécènes suisses Susanna Biedermann et Max Aliot au riad Dar Bellarj à Marrakech, la Fondation Dar Bellarj pour la culture au Maroc a pour objectif de valoriser le patrimoine architectural et artistique marocain, et de contribuer au rayonnement de la culture vivante du Maroc. Lieu ouvert à tous, la Fondation Dar Bellarj offre tout au long de l’année un programme de manifestations et d’activités culturelles articulé autour de quatre axes majeurs : la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Maroc ; le soutien à la création artistique et à l’artisanat d’art ; la recherche ; la transmission. Dar Bellarj a déjà accueilli des expositions sur l’architecture en terre, l’art en plâtre, la broderie du Maroc d’aujourd’hui, Al halqa ou le «Tracé nomade». 

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