Les dirigeants européens ont donné «leur feu vert aux préparatifs internes des 27 pour la deuxième phase» des négociations, celle de la relation future post-Brexit, après mars 2019, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk. Les discussions pourront porter sur les arrangements juridiques et commerciaux en vigueur pendant une éventuelle période de transition après le départ du Royaume-Uni prévu pour le 29 mars 2019. Alors que la Première ministre britannique, Theresa May, aspire à obtenir une transition de deux ans pour négocier le futur accord euro-britannique, les 27 autres pays de l'UE refusent d'entamer dès maintenant ces négociations, faute de «progrès suffisants» sur les trois principaux dossiers prioritaires : la facture du divorce, le sort des citoyens européens sur le sol britannique et l'avenir de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
La Première ministre britannique a assuré vendredi que le «règlement complet et final fera partie de l'accord final que nous aurons, en relation avec leur relation future». Au premier jour du sommet, Theresa May avait lancé un appel à l'adresse de ses homologues européens, leur demandant de l'aider à trouver un accord sur le Brexit qu'elle puisse ensuite défendre devant ses concitoyens. La facture que le Royaume-Uni est appelé à honorer avant son départ de l'UE tournerait autour de «50 ou 60 milliards» d'euros, selon le président du Parlement européen, Antonio Tajani, qui a confirmé mardi soir pour la première fois, lors d’une émission de la BBC, les estimations officieuses données par Bruxelles.