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Forte baisse de la pauvreté des enfants, selon le HCP

La pauvreté multidimensionnelle des enfants a enregistré une forte baisse ces dernières années. Sa prévalence est passée de 43,6% en 2001 à 11% en 2014, selon une étude du HCP publiée à l’occasion de la journée nationale de l’enfant, célébrée le 25 ami de chaque année.

Forte baisse de la pauvreté des enfants, selon le HCP
Le nombre d’enfants dans le ménage différencie notoirement leur bien-être en 2014.

Le Maroc a célébré hier la Journée nationale de l’enfant. À cette occasion, le Haut Commissariat au Plan (HCP) a publié une note de synthèse sur les principaux résultats de l’étude conduite sur la pauvreté multidimensionnelle des enfants 2001-2014. Cette étude se base sur les données des enquêtes nationales sur la consommation et les dépenses des ménages de 2001 et 2014, et l’enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages de 2007, réalisées par le HCP. Elles ont porté respectivement sur des échantillons de 14.200, 16.000 et 7.100 ménages, représentatifs de toutes les catégories sociales et les régions du pays. Il ressort des résultats de l’étude que, entre 2001 et 2014, le niveau de privation moyen des enfants a baissé de plus de moitié au niveau national, passant de 0,295 à 0,128, soit une baisse de 6,2% par an. Cette amélioration a concerné les deux milieux de résidence, ainsi le niveau de privation moyen est passé de 0,115 à 0,052 en milieu urbain et de 0,47 à 0,224 en milieu rural.

Au niveau régional, le HCP indique que le progrès le plus important en termes de recul de la privation des enfants est enregistré dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma où l’indice composite de privation est passé de 0,31 en 2001 à 0,12 en 2014, Marrakech-Safi de 0,38 à 0,17, Fès-Meknès de 0,27 à 0,13 et Béni Mellal-Khénifra de 0,31 à 0,15. «En 2014, cinq régions restent marquées par un niveau de privation des enfants supérieur à la moyenne nationale : Marrakech-Safi (0,172), Fès-Meknès (0,153), Béni Mellal-Khénifra (0,15), Darâa-Tafilalet (0,15) et l’Oriental (0,134). En revanche, avec un degré de privation de près de 0,10, les régions du Sud et la région de Casablanca-Settat présentent les plus faibles niveaux de privation des enfants. Dans ces conditions, la pauvreté multidimensionnelle des enfants a enregistré une forte baisse. Sa prévalence est passée de 43,6% en 2001 à 24,1% en 2007 et à 11% en 2014. Le nombre d’enfants en situation de pauvreté est ainsi passé de 4,9 millions d’enfants en 2001 à 1,2 million d’enfants en 2014, soit une réduction annuelle moyenne de 10% de l’effectif global des enfants pauvres à l’échelle nationale», révèle l’étude.

Par ailleurs, le HCP souligne que la pauvreté multidimensionnelle des enfants demeure surtout un phénomène rural. Sa prévalence est passée de 11,8% en 2001 à 6,1% en 2007 et à 2,4% en 2014 en milieu urbain, et respectivement de 74,6 à 46,9% et à 22,0% en milieu rural. De même, 88% des enfants pauvres résident en milieu rural au moment où les enfants ruraux représentent 48% de l’ensemble des enfants marocains. «La sortie des enfants de la pauvreté se fait à des vitesses différentes d’une région à l’autre. Entre 2001 et 2014, la part des enfants multidimensionnellement pauvres est passée de 59,8 à 16,5% à Marrakech-Safi, de 46,4 à 10% à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, et de 44,6 à 14,6% à Béni Mellal-Khénifra. L’étude montre, en outre, que la pauvreté éprouvée à l’enfance est une reproduction sociale de la pauvreté des adultes, et une conséquence des conditions de vie défavorables. C’est ainsi que le nombre d’enfants dans le ménage différencie notoirement leur bien-être en 2014. Le taux de pauvreté chez les ménages à 6 enfants et plus (28%) est 4 fois plus élevé que celui des ménages à un seul enfant (6,5%). Aussi, le sexe du chef du ménage impacte différemment la situation des enfants à l’égard de la pauvreté. Le taux de pauvreté est de 11,2% chez les enfants des ménages dirigés par un homme contre 8,6% chez les enfants des ménages dirigés par une femme», précise l’étude. Il est à noter que le risque de la pauvreté multidimensionnelle des enfants est fortement différencié par la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage. L’incidence de la pauvreté des enfants est plus nette parmi les enfants des ménages dirigés par des «exploitants agricoles» (25,4%), «ouvriers et manœuvres agricoles et de la pêche» (24,3%), «manœuvres non agricoles» (11,3%) et «artisans et ouvriers qualifiés» (8,9%).

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