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Dialogue social : Saâd Eddine El Othmani entre le marteau des syndicats et l’enclume de la CGEM

Huit mois après sa nomination, le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani décide enfin d’ouvrir une nouvelle page avec les centrales syndicales. En effet, c’est un nouveau round du dialogue social qui s’est ouvert, lundi dernier à Rabat, entre l’Exécutif et les partenaires sociaux. Se déroulant en présence des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), cette rencontre a marqué le début de l’année sociale.

Dialogue social : Saâd Eddine El Othmani entre le marteau des syndicats et l’enclume de la CGEM

C’est une nouvelle page qui s’ouvre entre le gouvernement et les centrales syndicales. Conviés, lundi, à une réunion avec Saâd Eddine El Othmani et quelques membres de son équipe, les partenaires sociaux du gouvernement ont eu l’occasion de soumettre, de nouveau, leurs propositions en ce qui concerne le déroulement du dialogue social ainsi qu’un aperçu de leur cahier revendicatif. De son côté, le Chef du gouvernement s’est dit déterminé à garantir le succès du dialogue social et qu’il n’avait aucunement l’intention d’utiliser ce dialogue pour gagner du temps ou se soustraire aux engagements, comme le laissent entendre certains milieux. Poursuivant son intervention, le Chef de l’Exécutif a affirmé que «le gouvernement est engagé à institutionnaliser le dialogue social comme étant un principe, une méthodologie et un moyen de coopération entre les différentes parties». Le Chef du gouvernement a également mis en avant le concept du dialogue social tel que porté par son département.

Dans ce sens, il a relevé que «le dialogue social est un mécanisme fondamental et indispensable pour développer la coopération entre les différents partenaires économiques et sociaux, faisant remarquer que le dialogue social est la voie idoine pour réaliser la paix sociale et un mécanisme nécessaire pour le développement économique et social du Royaume». Faisant part de l’engagement du gouvernement à activer tous les mécanismes du dialogue aux niveaux central ou sectoriel, M. El Othmani a souligné qu’outre l’instauration du dialogue social et la tenue régulière de ses réunions, «d’autres conditions s’avèrent nécessaires pour atteindre les objectifs escomptés, notamment une réflexion collective pour réaliser un équilibre entre les différents défis». De leur côté, en s’adressant à la presse avant le début de cette réunion, les centrales syndicales ont renouvelé leur souhait de voir leur dossier revendicatif pris en compte.

Dans ce sens, le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, a affirmé que son syndicat «s'attend à ce que le gouvernement apporte des réponses claires et concrètes aux revendications de la classe ouvrière, notamment l'augmentation des salaires, des pensions et du SMIG et la protection des libertés syndicales». Même son de cloche chez ses homologues de la Confédération démocratique du travail (CDT), de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM). En effet, les représentants des syndicats les plus représentatifs ont appelé le gouvernement à répondre aux questions inhérentes aux libertés syndicales et aux affaires sociales concernant directement les travailleurs. Pour sa part, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, a insisté sur l'imperfectif de préserver la continuité et l'institutionnalisation du dialogue social, soulignant l'importance de la dimension sociale dans le développement du secteur privé et l'amélioration de la situation des salariés. Le secteur privé crée 92% des opportunités d’emploi au Maroc, a-t-elle dit, ajoutant que la CGEM prend part au premier round avec un dossier revendicatif axé notamment sur l'amendement du Code du travail, la promulgation d'une nouvelle loi sur la grève, la flexibilité du marché de l'emploi et la formation professionnelle. Pour rappel, cette première réunion de la rentrée sociale a connu la participation de plusieurs ministres concernés directement par le dialogue social, dont le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaïd. Ce dernier a exposé les grandes lignes de la loi de Finances 2018 devant les partenaires sociaux du gouvernement. Les syndicalistes ont ainsi pu présenter quelques remarques sur le projet.

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