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Le Grand Prix de Zagora décerné à «Pihu» du réalisateur indien Vinod Kapri

La quatorzième édition du Festival international du film transsaharien de Zagora a pris fin, dimanche, dans une ambiance conviviale animée par l’habituelle Troupe des arts populaires de Mohamed Kartaoui.

Le Grand Prix de Zagora décerné à «Pihu» du réalisateur indien Vinod Kapri

Suite aux quatre jours d’activités intenses programmées pour cette année, le verdict est tombé sur les différentes compétitions, notamment celles du scénario, du court métrage et du long métrage. Le jury de la compétition officielle des longs métrages, présidé par le réalisateur, producteur et scénariste néerlandais Koert Davidse, a attribué le Grand Prix de Zagora au film indien «Pehu» de Vinod Kapri. Le Prix du meilleur rôle masculin est revenu en ex aequo à Aziz Hattab dans le film marocain «Headbang Lullaby» de Hicham Lasri et à Ahmed Hafienne dans le film tunisien «Vagues brisées» de Habib Mastiri. Le Prix du meilleur rôle féminin a été accordé à Maryam Boobani dans le long métrage «Tempête noire» de Hussein Hassan. Par ailleurs, le film «Tant qu’on vit» (Burkina Faso/Suède) de Dani Kouyaté a décroché le Prix du scénario grâce aux scénaristes Dani Kouyaté et Olivier Guerpillon, puis le Prix spécial du jury est décerné à «Malaria» de l’Iranien Parviz Shahbazi. Toutefois, le jury de la Fédération africaine de la critique cinématographique a gratifié, parmi les dix longs métrages, celui de Dani Kouyaté «Tant qu’on vit» (Burkina Faso/Suède). Quant aux Prix du court métrage régional, le jury, présidé par Abdesslam Klai, a octroyé le Prix du scénario à Hicham Bahfid, le Prix du jury à Karim Jouaout et le Grand Prix à Hassan Maânani. En dehors de ces compétitions, qui ont permis au public de Zagora de voir plusieurs projections de différents genres cinématographiques, le festival a été une opportunité pour les cinéphiles et professionnels du secteur d’échanger entre eux, tout en prenant part aux multiples ateliers et master class qui se sont soldés par la création prochaine d’une Journée nationale pour le cinéma et la littérature. 


Question à Fabrizio Colombo, directeur artistique du Festival international de cinéma de Zanzibar

«Dans la sélection des films, il faut toujours penser au public qui va les voir pour qu’il s’y intéresse»

Comment avez-vous trouvé la sélection des films de la compétition officielle ?
C’était bien équilibré, du moment qu’on a trouvé dans chaque film la capacité de savoir raconter la réalité avec différents styles. Mais, il n’y a pas que cela, il y a l’allégorie, le surréel, l’onirique, le drame, la narration avec un mélange d’historique et de fiction, ainsi que l’association des genres. C’était assez varié pour un festival. 
Ce qui donne au jury des sujets à discussion. 
Parfois, les avis ne correspondent pas autour des jeux d’acteurs ou du scénario. Cela dépend des penchants de chacun des membres. Ce qui est aussi positif et mène à des débats très profonds et fructueux.

En tant que directeur d’un festival, quel est votre avis sur celui de Zagora ?
Je pense que c’est un festival important pour la région qui l'abrite. Je lui trouve des ressemblances avec celui que je dirige à Zanzibar, parce que c’est un festival pour le peuple, pas seulement pour l’élite du cinéma. 
Il donne l’opportunité à une population locale de se faire plaisir, une fois par an, et d'avoir une culture cinématographique. 
C’est une initiative à saluer et à soutenir un peu plus dans le côté organisation pour avoir des projections de qualité.

Qu’est-ce qui fait la réussite d’un festival ?
L’argent est indispensable. Mais, il y a aussi le côté artistique, comme la présence des réalisateurs des films. Ce qui permet aux cinéphiles de les rencontrer et dialoguer avec eux et de comprendre leurs films s’ils sont compliqués. La sélection est aussi très importante. 
Il faut toujours penser au public qui va voir ces films et s’y intéresse. Puis, choisir le thème qui touche la population et qui soit d’actualité. Il faut penser, également, aux médias pour avoir des journalistes afin de promouvoir l’événement et lui donner plus de visibilité. Mais, je salue le Maroc pour tout ce qu’il entreprend dans ce sens, parce que je vois qu’il y a beaucoup de festivals dans toutes les régions du pays par rapport à l’Afrique subsaharienne. C’est très important. Par exemple, à Zanzibar, certains films ont aidé à changer les mentalités.

Pensez-vous à un projet d’échange avec le Maroc ?
Grâce à cette participation à ce festival de Zagora, je vais essayer d’avoir déjà des films marocains en sélection, et pourquoi pas un focus sur le cinéma marocain pour le faire découvrir à Zanzibar. Puis un échange du point de vue de la formation en organisant des ateliers par rapport aux écoles de cinéma, car un encadrement sera le bienvenu pour ces jeunes. 

 

 

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