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Les grands défis à relever par le continent africain ont constitué l'un des principaux axes des débats lors de la cinquième rencontre internationale de Dakhla. Tenue les 7 et 8 décembre, la rencontre, placée cette année sur le thème de «La nouvelle économie mondiale : transformations structurelles, impacts et réponses des acteurs. Expériences internationales comparées», a en effet donné la parole aux Africains afin de mener la réflexion autour des principales problématiques du continent.
Prenant la parole lors d'un panel intitulé «La place de l'Afrique dans la configuration présente et future de la nouvelle économie mondiale» des experts marocains et internationaux ont insisté sur la responsabilité des intellectuels africains, notamment dans le changement des mentalités. Appelant ainsi les Africains à se libérer de la «colonialité» après s’être libérés du colonialisme, plusieurs intervenants ont affirmé que «les Africains doivent se prendre en charge».
Dans ce sens, le président de l’Association d'études et de recherches pour le développement et coordinateur du Comité international d'organisation de la rencontre de Dakhla, Driss Guerraoui, à affirmé que «l’Afrique doit penser par elle-même ses problématiques». Insistant sur le fait que cette réflexion doit être audacieuse, le secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a mis en avant les différents paradoxes de ce continent aux grands potentiels, mais croulant toujours sous le poids de plusieurs fléaux économiques et sociaux.
La politique africaine du Maroc, qui fait du Royaume le deuxième investisseur africain en Afrique et le cinquième acteur mondial dans le continent, a été également passée en revue par les intervenants. La diplomatie religieuse, la diplomatie économique ainsi qu’une stratégie et une vision sur le long terme sont des éléments qui font du Maroc l'un des acteurs incontournables dans la région, ont précisé plusieurs intervenants.
Pour rappel, placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, cette rencontre de deux jours, initiée par l'Association d'études et de recherches pour le développement et l'Association internationale francophone d'intelligence économique (AIFIE), a connu la participation de quelque 150 intervenants représentants 41 pays de tous les continents. Elle a été marquée par la signature d'une convention de partenariat entre plusieurs institutions africaines en vue de la création d'un nouvel espace de réflexion intitulé «le Forum africain de Dakhla».
