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Huitième semaine de mobilisation pour les anti-Maduro

Les opposants au Président vénézuélien, Nicolas Maduro, ont entamé lundi leur huitième semaine de manifestations, refusant de lâcher prise tant qu'ils n'obtiendront pas son départ, malgré les violences ayant fait 48 morts depuis début avril.

Huitième semaine de mobilisation pour les anti-Maduro
À Caracas, plus de 160.000 manifestants, selon l'opposition, ont tenté d'atteindre le ministère de l'Intérieur avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. Ph. DR

Les opposants au Président vénézuélien ont entamé leur huitième semaine de manifestation. Les deux camps auront une nouvelle occasion de mesurer leurs forces alors que lundi la Fédération médicale vénézuélienne (FMV) défilera en direction du ministère de la Santé en soutien à l'opposition, avant une Marche pour la paix convoquée mardi par le président Maduro. Malgré les heurts et les gaz lacrymogènes, les adversaires du Chef de l'État restent très mobilisés dans les rues, exaspérés par l'effondrement économique de leur pays. Autrefois le plus riche de la région grâce à ses immenses réserves pétrolières, le Venezuela n'est plus que l'ombre de lui-même, gangréné par une grave pénurie d'aliments et médicaments, une inflation vertigineuse (720% cette année selon le FMI) et une forte criminalité. «Nous avons à peine 3% de fournitures» médicales, explique à l'AFP Douglas Leon Natera, président de la FMV. Tenant le gouvernement socialiste pour responsable, plus de 200.000 personnes ont manifesté samedi pour exiger des élections anticipées.

À Caracas, plus de 160.000 manifestants, selon l'opposition, ont tenté d'atteindre le ministère de l'Intérieur avant d'être dispersés par les forces de l'ordre. L'armée est justement le principal soutien – crucial dans le pays de Nicolas Maduro, dont sept Vénézuéliens sur dix rejettent la gestion. Mais «le fait que l'opposition continue de mobiliser dans la rue et que la communauté internationale poursuive sa pression sur le Venezuela pourrait générer des divisions au sein du gouvernement ou de l'armée, ou entre le gouvernement et l'armée», explique à l'AFP David Smile, analyste au Bureau de Washington sur l'Amérique latine (WOLA). Un 48e mort depuis le début de cette vague de protestations a été annoncé dimanche par le parquet : un homme de 23 ans, décédé samedi soir après avoir été blessé par balle au cours d'une manifestation dans l'État de Trujillo (ouest). Nicolas Maduro, dont le mandat s'achève fin 2018, continue d'accuser Washington d'orchestrer ces manifestations en vue de fomenter un coup d'État. Le Président «Donald Trump a ses mains infectées et plongées à fond dans cette conspiration, qui a pour objectif de prendre le contrôle politique du Venezuela», a affirmé dimanche le dirigeant socialiste. Le Chef de l’État a une nouvelle fois appelé l'opposition à «une table de dialogue pour la paix». Cette option a été jusque-là fermement rejetée par les anti-Maduro qui exigent d'abord un calendrier électoral et s'agacent de son projet de réformer la Constitution, une manœuvre selon eux pour s'accrocher au pouvoir. 

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