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La vague de froid qui touche quasiment toutes les régions du Royaume depuis plusieurs semaines commence à susciter l'inquiétude des petits agriculteurs et des citoyens quant son impact sur la performance de la saison agricole. En effet, bien que les dernières pluies aient annoncé les prémices d’une bonne campagne agricole, la persistance de cette vague de froid, accompagnée dans certaines régions par le gel, risque d’affecter certaines cultures déjà en place, notamment le maraîchage et les arbres fruitiers. «Le gel qui sévit actuellement peut freiner la poussée des plantations, notamment les céréales, dont le développement demeure actuellement stationnaire. Si la baisse de température a touché toutes les régions du Royaume, y compris le Sud, certaines zones ont été particulièrement sensibles à ce froid glacial», note un expert membre d’une coopération agricole.
D’après lui, les régions dont les cultures peuvent être endommagées sont celles de Marrakech et du Gharb. Toujours est-il que les professionnels nourrissent toujours l’espoir de voir la campagne agricole qui a démarré en octobre 2016 se développer favorablement. Ces derniers estiment en effet que les 0 et 1 degré enregistrés dans certaines régions n'ont pas été menaçants pour l’arboriculture, principalement les rosacés (pomme, poire, etc.), connus pour leur résistance au froid. «L'arboriculture fruitière, que ce soit pour les espèces à pépins ou à noyaux, est dans une période de repos végétatif, ce qui implique un ralentissement naturel de toute activité physiologique du végétal. En effet, durant cette période, les arbres ne portent ni feuilles ni fruits, ce qui réduit l'impact de la grêle et diminue les risques de brûlures de ces deux organes», nous explique un autre professionnel qui estime que ce froid demeure normal en cette période. «La saison hivernale ne fait que commencer, donc il est encore tôt pour se prononcer quant à l’évolution de la saison agricole», note pour sa part El Mehdi Lahlou, professeur universitaire à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II.
En effet, selon ce chercheur, il est encore tôt pour évaluer la situation de la saison agricole, car on doit étudier différents paramètres, notamment l’état de la pluviométrie aux mois de février et de mars. Cependant, le même responsable estime que les prémices d’une bonne saison agricole se dessinent déjà à l’horizon.
