Les jeunes s'engagent pour la préservation de leur patrimoine culturel

Suite à la conférence régionale «Patrimoine culturel et identités : perspectives de la jeunesse de la région arabe», organisée par l’Unesco en mars 2017 en Tunisie, le Bureau de l’Unesco de Rabat a apporté son soutien à quatre projets portés par des organisations de la société civile au Maroc et deux en Tunisie. «Ces projets ont été pour l’Unesco et le programme Net-Med Youth financés par l’Union européenne, une opportunité pour confirmer un engagement auprès des organisations de jeunesse, pour renforcer leur participation à la vie publique à travers la promotion du patrimoine culturel, levier important de la citoyenneté active», apprend-on auprès de l’Unesco. 
Cette organisation a pour objectif à travers son soutien à de telles initiatives participatives de mettre en lumière des initiatives innovantes d’engagement civique des jeunes pour protéger et promouvoir leurs patrimoines culturels. Au Maroc, depuis novembre l’association l’Atelier de l’Observatoire propose une série d’ateliers et de projets artistiques autour de la mémoire collective du quartier Aïn Chock à Casablanca : slam, écriture journalistique, film, archivage sonore, collecte et broderie. Chaque artiste a mené au sein du quartier un projet participatif en impliquant activement les habitants, et particulièrement les jeunes, autour de la mémoire collective et du patrimoine culturel et historique du quartier. En outre, le Musée collectif de Aïn Chock a été présenté du 13 au 17 novembre 2017, à la Serre Aïn Chock, espace éphémère et participatif ouvert au public et installé au Centre culturel de Aïn Chock pour valoriser et partager une mémoire collective et créer du lien au sein du quartier. Au Maroc également, l’association Badira Culture Communication et Développement, et la plateforme «Marocopedia» ont piloté dans la région de Tata un recensement participatif du patrimoine culturel en impliquant activement un groupe de jeunes formés aux métiers de documentaristes/réalisateurs.
La projection des courts documentaires réalisés avec les jeunes et l’exposition «Tribes» du photographe Younes Miloudi ont été présentés au mois d’octobre à Tata en présence de différents acteurs de la société civile et de la commune.
Ces films courts réalisés par les jeunes sont un exemple des opportunités et des aspirations que font naître la culture et les arts chez les jeunes pour résister, ré-imaginer et préserver leur histoire et leur lien à la société.