Il y a des remous au Raja de Casablanca. Les joueurs ont fait grève mercredi en refusant de s’entraîner pour réclamer les arriérés de primes et de salaires. Ils reprochent au président du club, Saïd Hasbane, de ne pas respecter ses engagements. Cette situation a fait sortir l’entraîneur du club Carlos Garrido de son silence. Le technicien espagnol a jugé, dans une vidéo qu’il a filmée lui-même, que la situation est inacceptable. «Nous sommes ici pour nous entraîner (Ndlr complexe Kahrama), mais il n’y avait pas d’entraînement puisque les joueurs ont refusé de s’entraîner. Ils justifient leur décision par le fait qu’ils n’ont pas reçu les primes et salaires. Je n’accepte pas cette situation parce que ce n’est pas professionnel», a-t-il posté. Et comme jamais un malheur n’arrive seul, les supporters du club organisent vendredi devant le complexe l’Oasis un sit-in pour demander le départ du président Saïd Hasbane.
Les adhérents du club devront se rallier à ce débrayage pour exprimer à leur tour leur ras-le-bol de la crise que vit le club depuis 16 mois. D’après plusieurs joueurs qui ont préféré garder l’anonymat, le président Hasbane leur avait promis de verser la prime de la Coupe du Trône, ainsi que d’autres arriérés et impayés, mais il n’a pas tenu sa promesse. Ce dernier étant à l’étranger, on n’a pas pu le joindre pour avoir sa version des faits. Ce énième débrayage des joueurs aura à coup sûr des répercussions sur le rendement des Verts lors des prochaines journées duchampionnat.
Preuve en est l’effondrement du Raja la saison passée lors de la dernière ligne droite du championnat en raison de la multiplication des grèves. En tout cas, ce n’est pas avec ces remous qui déstabilisent le groupe que le Raja peut prétendre au titre du championnat du Maroc. Hasbane devra trouver vite la solution aux problèmes de primes et salaires pour ramener de l’ordre dans l’équipe afin de permettre aux joueurs et au staff de se concentrer sur ce qu’ils savent faire le mieux, jouer au football.