L’économie française est toujours aussi créatrice nette d'emplois

L’économie française continue à créer de l’emploi. L’emploi salarié en France, départements d'outre-mer inclus, s’est, en effet, accru de 0,3% entre avril et juin, indique mardi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), cité par Reuters. Ce qui permet à l’économie de l’Hexagone de se trouver en situation de créations nettes d'emplois pour le onzième trimestre consécutif. À noter que l'Institut a revu à la baisse dans le même temps, à 0,3% contre 0,4% annoncé initialement, la hausse intervenue au premier trimestre. Ainsi, entre avril et juin, l’économie française a affiché 81.400 créations nettes d'emplois, dont 76.800 dans le privé (+0,4%) et 4.600 (+0,1%) dans la fonction publique.

L'Insee avait fait état, dans sa première estimation «flash», publiée le 11 août, de 91.700 créations nettes d'emploi dans le seul secteur privé. L’Institut a également revu les créations du premier trimestre à 72.800 (58.800 dans le privé et 14.000 dans le public contre respectivement 57.700 et 9.500 annoncés précédemment). Les mêmes chiffres font également ressortir que sur les douze mois à fin juin, les créations nettes d'emplois atteignent 303.500, soit une hausse de 1,2% sur la période, dont 276.300 dans le privé et 27.200 dans la fonction publique.
Sur le seul deuxième trimestre, l'emploi a poursuivi son repli dans l'industrie (-2.800 postes ou -0,1%), qui n'a pas été en situation de créations nettes depuis début 2001, mais a poursuivi son rebond amorcé en début d'année dans la construction (+4.800 ou +0,4%). L’emploi est resté vigoureux dans les services avec 67.000 créations nettes d'emploi (+0,6%) après 47.900 au premier trimestre (+0,4%), grâce à l'intérim (23.200 emplois créés).
L’industrie continue à adopter un profil bas, puisque sur un an, elle a encore détruit 13.500 emplois, la construction en a créé 8.600 et les services 259.400 (dont 105.000 pour l'intérim).

Par ailleurs, dans un communiqué distinct, cité par Reuters, l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) fait état d'une hausse du salaire moyen par tête de 0,4% sur le trimestre en France et de 2% sur un an, un rythme nettement supérieur à l'inflation (+0,1%, sur le trimestre et +0,7% sur un an). Au bout du compte, la masse salariale du secteur privé a progressé de 0,8% au deuxième trimestre et de 3,5% sur un an.