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Le préscolaire obligatoire, gratuit et généralisé dès la rentrée prochaine

Suite à une autosaisine, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique a plaidé, dans un avis rendu public, en faveur de la généralisation et la gratuité de l'enseignement préscolaire, tout en consacrant son caractère obligatoire. Cette mesure sera appliquée aux enfants âgés de quatre dès la prochaine rentrée scolaire. Sa mise en œuvre s’étalera sur dix ans, à l’horizon 2027.

Le préscolaire obligatoire, gratuit et généralisé dès la rentrée prochaine
Abdellatif El Moudni. Ph. Kartouch

Le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) clôture sa 12e session ordinaire sur une note positive, l’affirmation est du secrétaire général du CSEFRS, Abdellatif El Moudni, qui s’exprimait, hier à Rabat, lors de la conférence de presse habituelle tenue à l’issue de la session du Conseil. Ce dernier a fait le point sur les résultats des travaux de la session, marquée notamment par l’approbation de l’avis sur l’enseignement préscolaire et la présentation des deux rapports de l’instance nationale d’évaluation (INE) du système de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique relevant du CSEFRS, relatifs à l’évaluation des facultés polydisciplinaires, d’une part, et l’évaluation du cycle doctoral, d’autre part. Suite à une autosaisine, le Conseil a plaidé, dans son avis, en faveur de la généralisation et la gratuité de l'enseignement préscolaire, tout en consacrant son caractère obligatoire.

Et c’est le ministère de tutelle qui veillera à l’application de cette mesure, comme l’a fait savoir le secrétaire général du CSEFRS. Cette mesure sera appliquée aux enfants âgés de 4 dès la prochaine rentrée scolaire. Sa mise en œuvre s’étalera sur dix ans, à l’horizon 2027. La recommandation du Conseil sur cette question abonde dans le même sens que le plan d’action du ministère de l’Éducation nationale pour la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme du système de l’éducation et de la formation, présenté par Mohamed Hassad lors du Conseil de gouvernement du 20 juillet. S’agissant de l’exercice d’évaluation mené par le Conseil, il reste un élément crucial pour la réussite de la réforme du système éducation, a souligné le secrétaire général. Sur ce registre, le travail de l’INE a braqué la lumière sur deux questions importantes. La première est l’évaluation du cycle doctoral afin d’analyser, du point de vue quantitatif, les effectifs du cycle doctoral inscrits et diplômés et leur évolution depuis le début de la décennie 2000. Le rapport scrute aussi l’efficacité du cycle doctoral aussi bien en amont qu’en aval. Également au menu, une estimation des besoins en docteurs dans les secteurs public et privé. Le second rapport a porté sur l’évaluation des facultés polydisciplinaires. L’objectif escompté est de faire ressortir les spécificités de ce modèle d’établissement dans le paysage universitaire marocain. Pour le contenu, le rapport de l’INE s’est penché sur les impératifs de création des Facultés polydisciplinaires dans le contexte d’extension du système d’enseignement supérieur universitaire durant les deux dernières décennies. L’évaluation a également porté sur la place qu’occupent aujourd’hui ces facultés et leur positionnement dans l’université, notamment en termes d’effectifs d’étudiants, de lauréats et d’offres de formation. L’impact socio-économique induit par la création de la Faculté polydisciplinaire et les défis auxquels font face ces établissements figurent aussi à l’ordre du jour de l’INE.

Lors de cette 12e session, le Conseil a examiné le projet du rapport annuel relatif au bilan et perspectives du Conseil au titre de l’année 2016. Celui-ci sera présenté devant le Parlement, conformément à l’article 160 de la Constitution. L’autre point à l’ordre du jour du CSEFRS est la présentation synthétique sur les rencontres régionales 2017. Le Conseil veut faire de ces rencontres une tradition annuelle afin de consacrer l’approche participative avec les autres parties prenantes de la réforme du système éducatif. L’idée est d’initier une mobilisation autour du chantier de la réforme. Mieux encore, l’instance aux destinées de laquelle préside Omar Azziman compte déterminer les droits et les obligations des acteurs, et ce à travers l’élaboration d’une charte ou un contrat. L’appellation de cet engagement n’est pas encore fixée, a précisé le secrétaire général du CSEFRS.

La 12e session du CSEFRS a été également une occasion pour réaffirmer l’importance de la coopération entre le Conseil et le ministère de l’Éducation nationale. De l’avis d’Abdelatif Moudni, «ce partenariat s’avère indispensable pour la mise à niveau de l’école nationale, notamment en ce qui concerne la convergence et la cohérence de la vision du Conseil et des différents programmes gouvernementaux». Techniquement, la coopération entre le Conseil et le ministère de tutelle s’organise à deux niveaux. Le premier porte sur l’aspect organisationnel englobant la gouvernance et le contenu pédagogique. Quant au second, il concerne l’échange des données tout en préservant l’indépendance et les prérogatives de chaque partie, toujours selon le secrétaire général du Conseil.

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