Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L’insécurité alimentaire entrave la lutte contre la faim d’ici à 2030

Selon un nouveau rapport de la FAO, près de 153 millions de personnes, représentant environ 26% de la population âgée de plus de 15 ans en Afrique subsaharienne, ont été confrontées à une situation de grave insécurité alimentaire en 2014 et 2015.

L’insécurité alimentaire entrave la lutte contre la faim d’ici à 2030
La FAO note qu'en dépit de la disponibilité des aliments, plusieurs pays de la région restent toujours fortement dépendants des importations alimentaires.

La deuxième édition de la «Vue d'ensemble régionale de l'insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne (2016)» revient sur la manière dont cette situation de grave insécurité alimentaire et la pauvreté qui prévaut dans la région menacent la réalisation des Objectifs de développement durable consistant à mettre un terme à la faim d'ici à 2030. «Ce que cela signifie c'est qu'environ une personne sur quatre âgée de plus de 15 ans a connu des souffrances liées à la faim, cela veut dire qu'elle ne mangeait pas ou n'a pas mangé pendant toute une journée, par manque d'argent ou d'autres ressources nécessaires pour manger», a déclaré Bukar Tijani, directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l'Afrique.

La FAO note qu'en dépit de la disponibilité des aliments, plusieurs pays de la région restent toujours fortement dépendants des importations alimentaires. Le rapport fait remarquer que le revenu moyen par habitant est trois fois moins élevé en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions du monde en 2014, bien que la région ait connu une hausse de 30% entre 1990 et 2014. En plus de la dépendance alimentaire, l'Afrique subsaharienne est également impactée par les effets du réchauffement climatique : «Avec un réchauffement de 1,5 à 2 °C, sécheresse et aridité rendront entre 40 et 80% des terres agricoles impropres à la culture du maïs, du millet et du sorgho à l’horizon 2030-2040», révèle, pour l'Afrique subsaharienne, un rapport de 2013 de la Banque mondiale. Avec 4 degrés supplémentaires, poursuit le même document, les précipitations annuelles pourraient diminuer jusqu’à 30% en Afrique australe tandis que l’est du continent risque de connaître, selon de multiples études, un phénomène inverse. «Une élévation du niveau des océans de 30 centimètres, attendue dès 2040 si rien n’est fait, provoquerait des inondations importantes dans les villes et gorgerait de sel les champs situés en contrebas, qui deviendraient ainsi impropres à la culture», note la Banque mondiale. De plus, le niveau de dioxyde de carbone augmentant, les écosystèmes pastoraux se modifient ce qui risque de réduire la disponibilité de fourrages pour le bétail, conclut la Banque mondiale. 

Lisez nos e-Papers