Connexion
Les ménages n’ont vraiment pas de quoi s’inquiéter cette année. L’offre en cheptel ovin et caprin destiné à l’abattage pour la fête de l’Aïd Al-Adha est abondante cette année. Elle s’élève à près de 9 millions de têtes pour une demande globale estimée à 5,43 millions. Selon le ministère de l’Agriculture, le cheptel national ovin et caprin compte 25,47 millions de têtes (19,87 millions d'ovins et 5,6 millions de caprins) et permet d'assurer une offre en animaux destinés à l’abattage d’environ 9 millions de têtes, dont 5,14 millions d’ovins mâles, 1,75 million d’agnelles et 2,11 millions de caprins. «Une offre qui permet de couvrir largement la demande prévisionnelle estimée à 5,43 millions de têtes, dont 4,9 millions d’ovins et 530.000 caprins», précise le département ministériel.
Et l’état sanitaire du cheptel ? Les services de Aziz Akhannouch assurent qu'il est bon dans l’ensemble des régions, et ce grâce aux différentes actions entreprises par les professionnels du secteur, au suivi continu sanitaire et aux campagnes de vaccinations menées par les services vétérinaires relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et les vétérinaires sanitaires mandatés, contre les maladies animales contagieuses et à incidences économiques.
Le ministère attribue ce niveau d'offre aux conditions climatiques favorables de la campagne agricole 2016-2017 qui ont permis d’atteindre des performances zootechniques du cheptel, avec un taux d’agnelage de 92% et un taux de mortalité ne dépassant pas 3%. «La disponibilité des ressources fourragères et céréalières a eu des impacts positifs sur la baisse des prix des aliments de bétail sur le marché national», indique l’Agriculture. Par ailleurs, le secteur de l’élevage des ovins et des caprins bénéficie des efforts et différentes actions entreprises dans le cadre du Plan Maroc vert, surtout dans les régions à forte production. «Les ventes des animaux d’abattage à l’occasion de Aïd Al-Adha permettront de générer un revenu important pour les éleveurs des petits ruminants et contribueront à dynamiser les activités économiques dans le monde rural», affirme le ministère sans toutefois préciser le montant.
Précision importante : seule une infime partie du chiffre d'affaires occasionné retourne réellement aux campagnes. Le ministère assure, en outre, qu’un suivi rapproché de l’approvisionnement des différents marchés sera effectué par ses services afin d'observer de près les cours des animaux commercialisés, notamment au niveau des grandes surfaces, des souks ruraux et des principaux points de vente dans les villes et de l’état sanitaire des animaux par les services vétérinaires relevant de l’ONSSA. Côtés prix, difficile encore d'être fixé sur la tendance. Il faudra donc attendre les tout derniers jours précédant la fête prévue pour le premier septembre.
