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L’optimisme s'installe dans les milieux industriels

Les industriels envisagent l’avenir avec optimisme. C’est du moins ce qui ressort du dernier sondage effectué par Bank Al-Maghrib auprès des chefs d’entreprises qui tablent sur une hausse de la production et des ventes. La chimie¶chimie et la mécanique&métallurgie manqueraient, toutefois, à l’appel.

L’optimisme s'installe dans les milieux  industriels
L’activité industrielle est bien orientée, avec une hausse de la production et des ventes, selon les chefs d’entreprises.

La sérénité s’installe progressivement cette année dans les milieux industriels. Les chefs d’entreprises se laissent, en effet, emporter par un vent d’optimisme depuis déjà des mois, s’attendant globalement à un climat favorable pour leurs activités. Cet état d’esprit ressort encore dans le dernier sondage effectué par Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des chefs d’entreprises et dont les résultats viennent d’être publiés dans son enquête mensuelle de conjoncture pour le mois d’avril.

Ces résultats rejoignent ceux d’une autre enquête de conjoncture publiée au début de ce mois de mai par la même institution concernant le climat des affaires. Dans cette enquête, les patrons s’attendaient, en effet, à la poursuite de l’amélioration du climat général des affaires, au deuxième trimestre.

Cette anticipation d’une bonne orientation de l’activité industrielle est, d’ailleurs, corroborée par les prévisions du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui tablait, dans sa note de conjoncture publiée au début d’avril dernier, sur une amélioration de la valeur ajoutée industrielle de 3,6% au deuxième trimestre de cette année.
Ainsi, le récent sondage de la Banque centrale montre que pour les trois prochains mois, à compter de mai, les industriels tablent globalement sur une hausse de la production et des ventes. Elle nuance, toutefois, que ce courant ne tirera dans son élan tous les secteurs, puisque certains d’entre eux manqueraient à l’appel. Il s’agit essentiellement de la chimie¶chimie et de la mécanique&métallurgie.
Les auteurs de cette enquête relèvent, en effet, que pour les trois prochains mois, plus du tiers des industriels de la branche chimie¶chimie déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et plus de la moitié pour ce qui est des ventes.

Ce défaut de visibilité chez les industriels de cette branche n’est pas récent ; il revient comme un leitmotiv depuis plusieurs mois. D’ailleurs, en avril dernier, seuls 39% des entreprises de la branche avaient évoqué une hausse de la production et le taux d’utilisation des capacités (TUC) n’avait pas dépassé 57%. Les ventes auraient connu une baisse sur le marché local et une hausse à l’étranger. Petite consolation, les commandes reçues en avril se seraient accrues, dépassant même la normale, indique BAM.

De même, pour la même période, les entreprises opérant dans la mécanique&métallurgie s’attendent à une stagnation de la production et déclarent ne pas avoir de visibilité sur l’évolution future des ventes. En avril, cette branche aurait réalisé une production en progression, avec un TUC qui se serait établi à 67%, une hausse des ventes tant sur les marchés local qu’étranger et une stagnation des commandes. En ce qui concerne l’agroalimentaire, il a connu l’un des TUC les plus élevés en avril (72%) et une stagnation des ventes.
Pour ce qui est du textile et cuir, le mois d’avril a été marqué par une stagnation de la production, avec tout de même un TUC qui se serait stabilisé à 71%. La branche a connu aussi un recul global des ventes et des commandes. Toutefois, l’optimisme des textiliens pour les prochains mois tend à confirmer ce qu’a déclaré au «Matin Eco» l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement quant à la reprise prochaine
des exportations. 

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